Le titre de champion de France de hockey-sur-glace leur tendait les bras mais la compétition s’est arrêtée avant la fin à cause du Covid-19. Retour sur un passage délicat pour le club et sur ses ambitions affichées.
Ils étaient programmés pour aller au bout, pour remporter la Ligue Magnus, comme dit Jacques Reboh le président des Brûleurs de Loups : "on avait vraiment les cartes en main pour être à nouveau champion, dans nos esprits cet arrêt brutal avant les demi-finales, reste une énorme frustration, même si notre place de premier de la phase régulière nous a qualifié pour la Ligue des Champions".
Un arrêt brutal de la compétition alors que les play-off battaient leur plein et que Grenoble devait affronter Mulhouse.
Mais le match 1 de la série, ni les suivants n’auront pas lieu, "nous étions mi-mars" se souvient Jacques Reboh, "et parmi toutes les mesures qui ont été prises pour contrer le Covid-19, il y a eu l’arrêt de toutes les compétitions. Pour tous les sports ça a été dur mais pour le nôtre, c’est vrai que c’est tombé à un très mauvais moment".
Dans le monde du hockey-sur-glace, il faut savoir que les play-off sont le moment le plus important de la saison, sportivement et financièrement, puisqu’ils permettent aux meilleures équipes de la saison régulière de s’affronter sur une série de matchs aller-retour, avec l’assurance pour les clubs de jouer au moins quatre rencontres (sept dans le meilleur des cas). "C’est 20 à 25% de notre chiffre d’affaires qui a disparu avec l’annulation de toutes ces rencontres, alors oui ce n’est pas simple mais les collectivités locales nous ont donné un petit coup de pouce et les actionnaires ont fait le reste. Maintenant, on espère qu’il n’y aura pas de désengagement des partenaires, mais ça il est trop tôt pour le dire."
Un effectif stable et à "haute teneur grenobloise"
Pour les joueurs grenoblois, la rentrée pour la phase d’entraînement collectif, devrait se faire début septembre : "en gros, on part sur un mois de décalage par rapport aux années précédentes, la date précise n’est pas encore arrêtée. En revanche, ce qui est certain c’est que nous reprendrons la compétition le 6 octobre avec un premier match officiel dans le cadre de la CHL. On connaîtra notre adversaire la semaine prochaine".
Côté Ligue Magnus, les choses sont encore assez floues : "la fédération n’est pas très loquace et nous a assez peu suivis pendant la période de confinement, elle commence à se réveiller" déclare Jacques Reboh. "Il n’y a rien d’officiel mais nous devrions reprendre entre mi-octobre et début novembre. Ça va aussi dépendre des dates qui seront fixées par la fédération internationale pour les Mondiaux 2021."
Et c’est avec une équipe peu remaniée que Grenoble va se présenter à l’occasion de l’exercice 2020/2021. "C’est vrai qu’il y a très peu de mouvements côté transferts. Vous connaissez le proverbe, on ne change pas une équipe qui gagne et celle-ci a déjà gagné et doit terminer l’année prochaine le travail qu’elle n’a pu finir cette saison."
Au moins les choses sont claires, et pour réussir cette mission, le club grenoblois a gardé ses plus beaux joyaux tout en y rajoutant une belle dose de jeunesse : "dans le cadre de notre projet pluriannuel, nous avions prévu d’intégrer des jeunes de notre centre de formation, ce sera le cas cette année avec 5 jeunes qui feront partie de l’effectif à part entière, ils ne seront pas là pour faire de la figuration. C’est un bon signal qui est envoyé au centre de formation mais aussi au hockey français en montrant qu’on peut être performant, ambitieux, tout en jouant la carte jeunesse ".