Après avoir présenté sa démission au préfet de l'Isère, ce vendredi 13 octobre, le maire communiste d'Echirolles Renzo Sulli a informé ses conseillers municipaux de sa décision. Un départ après 24 ans de mandat. Le nouveau maire sera élu le 28 octobre prochain lors d'un conseil municipal extraordinaire.
C'est une figure politique de l'agglomération grenobloise qui a choisi de passer la main. Après 24 ans de mandat à la tête de la municipalité d'Echirolles, le communiste Renzo Sulli a présenté sa démission au préfet de l'Isère ce vendredi 13 octobre. Une décision acceptée par les services de l'Etat.
Elu au conseil municipal depuis 1983, Renzo Sulli était devenu en 1999 le 3e maire d'Echirolles de l'après-guerre, prenant la succession d'un autre maire communiste, Gilbert Biessy.
A 74 ans, Renzo Sully est l'un des visages de la politique en Isère. En plus de son mandat de maire, il est également vice-président de Grenoble Alpes Métropole.
Une démission prévue depuis plusieurs semaines
Si cette démission en a surpris plus d'un, elle avait déjà été évoquée depuis un certain temps, notamment au sein de la majorité municipale.
Si pour le moment Renzo Sulli ne souhaite pas commenter cette démission, sa première adjointe, Amandine Demore, pressentie pour prendre sa succession, salue son engagement et sa longévité au sein du conseil municipal d'Echirolles : "Un grand merci pour tout ce qu’il a fait dans la commune. Il a beaucoup donné et il continue encore à donner. C’est un élu reconnu dans l’agglomération grenobloise, un élu de terrain. C’est quelqu’un qui était proche de ses administrés. Il ne loupait jamais aucun événement !"
Après avoir été informée de la validation de la démission par la préfecture, l'adjointe aux finances, à la tranquillité publique et prévention a communiqué la nouvelle par mail à l'ensemble des élus.
"Une drôle de coïncidence" selon l'opposition
Un courriel qui n'a pas surpris l'élue d'opposition Fabienne Sarrat : "On n’est pas étonné du tout de cette démission. Il y a une conjonction des événements qui m’interpelle tout de même. C'est une drôle de coïncidence !"
La conseillère municipale mentionne les propos tenus par le 10e adjoint Mohamed Makni concernant le conflit entre Israël et le Hamas, mais aussi le dernier rapport de la chambre régionale des comptes qui pointe plusieurs irrégularités dans la gestion de la municipalité.
"Les conclusions montraient qu'il y avait des défaillances dans la gestion de la ville avec par exemple des marchés qui n'ont pas été soumis à la concurrence. Il est garant de la bonne gestion de la ville, quand même. Et dans ces rapports, on en est bien loin !" alarme Fabienne Sarrat.
L'élection du futur maire prévue le 28 octobre
Le 28 octobre prochain, Amandine Demore présidera un conseil municipal extraordinaire afin d'élire le successeur de Renzo Sulli. La 1ère adjointe y présentera sa candidature : "Nous l'avions déjà abordé avec la majorité municipale. Cela convient à l’ensemble des membres. Je me préparais déjà aussi, en renforçant ma connaissance de l’ensemble des dossiers. C’est le moment !".
Un passage de témoin qui ne réjouit pas l'opposition. "Je ne suis pas forcément rassurée que l’on change de maire car c’est une de ses camarades qui va reprendre le flambeau. Ils ont été formés à la même école donc je ne suis guère optimiste pour l’avenir de la commune", confie Fabienne Sarrat.