Des journalistes du Dauphiné Libéré en grève pour protester contre la fermeture des agences de Grenoble et Voiron

Plusieurs journalistes du Dauphiné Libéré ont suivi un mouvement de grève à l'appel du Syndicat national des journalistes (SNJ), ce mardi 26 septembre, pour s'opposer à un projet de fermetures des agences de Grenoble et de Voiron (Isère).

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les journalistes des rédactions locales de Grenoble et de Voiron du Dauphiné Libéré (Groupe EBRA) ont suivi, ce mardi 26 septembre, un mouvement de grève devant les locaux du quotidien situés rue Gustave Eiffel, à Grenoble. À l'appel du Syndicat national des journalistes (SNJ), les salariés ont marqué leur opposition aux fermetures des agences présentes de Grenoble et Voiron, envisagées dans le cadre d'un plan d'économie.

Ce plan d'économie doit être présenté fin novembre alors que "pour la première fois de son histoire, le Dauphiné fera des pertes cette année", a précisé le directeur général du quotidien régional Christophe Victor. Le déficit prévu a été évalué à plus de quatre millions d'euros, lié à la hausse des prix du papier et de l'énergie, mais aussi à la baisse des ventes et à la crise du portage qui affecte tous les titres de la presse régionale, a-t-il détaillé.

Maintenir "une présence sur le terrain"

Parmi les mesures de redressement à l'étude, la direction envisage de fermer ses deux agences de Grenoble et Voiron pour rapatrier les rédactions au siège de Veurey-Varoise, à une quinzaine de kilomètres de la capitale des Alpes. "Oui, les journalistes comprennent les contraintes budgétaires (...). Mais aujourd'hui, la rédaction dit NON !", proteste une lettre ouverte des rédactions concernées en soulignant que le métier "nécessite une présence sur le terrain au quotidien".

"Grenoble, c'est le berceau du Dauphiné Libéré. Envisager de fermer l'agence grenobloise, c'est, pour les journalistes, impossibles", ajoute Agnès Briançon, déléguée syndicale du SNJ. "Nous avons déjà quitté le centre-ville de Chambéry pour s'installer en périphérie, nous avons fermé notre agence à Aix-les-Bains... On ne peut pas envisager de supprimer cette proximité." Alors que ce mouvement de grève était à l'appel du SNJ, les syndicats FO et CFDT avaient déjà fait savoir leur opposition à ce projet de fermetures.

Les recrutements gelés

Le plan envisage aussi une rénovation du siège actuellement inoccupé à 50 %, selon Christophe Victor. Seule mesure actée, la publication de trois magazines publicitaires "non rentables" a déjà été suspendue, a-t-il dit.

Après un premier plan de départ volontaire en 2018, la question des effectifs journalistes reste aussi "un point de vigilance" pour la rédaction, alors que les recrutements ont été gelés et les postes vacants pourvus par des contrats temporaires, selon la déléguée du SNJ.

La grève qui a mobilisé mardi entre 30 et 40 journalistes, selon une estimation du SNJ, a eu un effet marginal sur le flux d'informations du site internet et entrainera une réduction des pages locales de l'Isère dans l'édition de ce mercredi 27 septembre, selon la direction.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information