Un fugitif de 37 ans a été interpellé ce mercredi après quatre ans de cavale. Il est soupçonné d'un double homicide dans l'affaire de la fusillade survenue devant une école du quartier Teisseire à Grenoble en 2016.
Quatre ans après la fusillade qui avait fait deux morts devant une école du quartier Teisseire à Grenoble, un suspect vient d'être interpellé ce mercredi 30 septembre. Le fugitif de 37 ans est soupçonné de double homicide sur fond de règlements de comptes entre trafiquants de drogue. Il était en fuite depuis la fusillade.
Le trentenaire "était visé par un mandat d'arrêt pour meurtres et tentative de meurtre en bande organisée (...) suite à une fusillade survenue le 25 avril 2016", a précisé le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. Deux hommes de 22 et 28 ans sont morts des suites de leurs blessures après cette fusillade, un troisième avait été grièvement blessé.
Les coups de feu s'étaient déroulés en plein jour devant une école primaire du quartier Teisseire à Grenoble. L'affaire avait suscité un large émoi à l'époque, s'inscrivant "dans le contexte d'une vague de règlements de compte touchant alors l'agglomération grenobloise", ajoute le parquet. La police judiciaire de Grenoble, saisie de l'affaire, avait identifié très rapidement un suspect, "un gros bandit grenoblois, connu comme le loup blanc et très implanté dans le trafic", selon une source proche du dossier.
"Très grosse prise"
A plusieurs reprises, les policiers grenoblois ont pensé mettre la main dessus, mais sans succès. Les limiers de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), spécialisée dans ce type de dossiers, sont alors co-saisis de l'affaire début 2020. "Il était très rompu aux techniques policières, ne laissant aucune trace tout en gardant des contacts avec ses proches, en continuant probablement ses divers trafics", raconte cette même source.
Le fugitif est finalement localisé en début de semaine à Saint-Maurice-de-Beynost (Ain), près de Lyon. Un dispositif de surveillance d'une vingtaine de policiers est mis sur pied avec la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lyon, qui l'interpelle sans incident mardi matin, peu après sa sortie à pied de son appartement.
L'homme a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi. Pendant sa cavale, le trentenaire avait déjà été condamné par défaut en 2017 à cinq ans de prison ferme pour une affaire d'extorsion, selon la source proche de l'enquête. "C'est une très grosse prise, un des plus gros dossiers" de la BNRF, s'est félicité cette source.