"Une sanction importante qui nous pénalise sportivement et financièrement, et à laquelle on s'attendait"...Max Marty a réagi ce samedi 19 mai sur le plateau de France 3 Alpes à la décision de la commission de discipline de la FFF.
Après les incidents du 11 mai, le couperet est tombé : le GF38 devra jouer à huis clos le mardi 22 mai son match aller de barrage d'accession en Ligue 2 contre Bourg-Péronnas. Ses supporters sont également interdits de déplacement pour le retour, le dimanche 27 mai.
Grenoble a été battu le 11 mai, lors de la dernière journée à domicile au stade des Alpes par Sannois-Saint-Gratien.
A l'issue de la rencontre, un groupuscule de supporters a envahi le terrain et agressé des joueurs et membres de l'encadrement du club francilien. Ces incidents ont nécessité l'intervention de forces de l'ordre. Une personne a été interpellée.
Bien évidemment que ce qu'il s'est passé est inacceptable
Ces violences, le club les a dénoncées, fermement et le soir même : "Bien évidemment que ce qu'il s'est passé est inacceptable, c'est à la frange, à la marge, une réaction irrationnelle et qui entache l'image du club (...) la difficulté dans ces situations, c'est aussi l'amalgame, il ne faut pas réduire tous les supporters à quelques-uns, inexcusables".
Des supporters que Max Marty a rencontrés ce matin, "et qui sont" dit-il "eux aussi débordés à la frange, il y a aussi des choses qu'ils n'ont pas forcément bien faites, le club doit également balayer devant sa porte, accorder plus d'attention sans doute à ces sujets, beaucoup d'entre eux sont meurtris par la situation (...) mais une chose est sûre, nous avons besoin d'eux".
je crains que cela ne pose une réelle problématique pour le club, dans la durée
L'enjeu pour le club est de taille. En termes sportif, mais aussi financier : "Nous aurions pu jouer à guichets fermés en barrage, nous sommes tout de même les seuls en National à pouvoir remplir un stade de 16.000 personnes. Nos supporters sont là toute la saison, et partagent la passion du football, à l'extérieur comme à domicile. On a besoin d'eux, même si j'aime pas ce terme, mais on est contents de les avoir, et s'ils ne mesurent pas qu'il faut que ces "ultras" gardent raison, je crains que cela ne pose une réelle problématique pour le club, dans la durée".