Grenoble : 10 prévenus condamnés à des peines de 3 à 7 ans de prison pour trafic de drogue en provenance des Antilles

Ils étaient 10 dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Grenoble à répondre de trafic de stupéfiants. Ils ont été condamnés ce mercredi 10 novembre à des peines allant de 3 ans de prison pour les "mules" jusqu'à 7, 6 et 5 ans de prison pour les principaux auteurs.

Le procès devant le tribunal correctionnel de Grenoble a duré 3 jours, du 8 au 10 novembre : les 10 prévenus devaient répondre de trafic de drogue. 

"Les principaux auteurs âgés de 64, 49 et 46 ans ont été condamnés respectivement à la peine de 5 ans d'emprisonnement dont 1 an sursis et 15 000 euros d'amende, 7 ans et 20 000 euros (maintien en détention), 6 ans et 5000 euros (avec mandat de dépôt) Les deux personnes ayant eu le rôle de "mule" ont été condamnés aux peines de 3 ans d'emprisonnement." indique ce 10 novembre le parquet.

Les autres protagonistes ayant participé à des degrés divers comme "nourrices", co-auteurs ou dealers ont été condamnés à des peines comprises entre 8 mois avec sursis et 4 ans dont 1 an sursis probatoire, précise le procureur adjoint Boris Duffau.

 L'enquête menée par la PJ de Grenoble avait permis de saisir dans cette affaire" 22 kilos de cocaïne, 2,5 kg d'héroïne, 8 kg de MDMA, 6 kg d'ecstasy et 50 kg de produits destinés à couper les stupéfiants et 150 000 euros".

Les faits remontent à 2019. avec une enquête préliminaire sur la base d'un renseignement, qui a permis d'établir le trafic de cocaïne auquel se livrait dans l’agglomération grenobloise un homme de 45 ans. "Il effectuait en moyenne une dizaine de ventes par jour. Les perquisitions avaient permis notamment la découverte de plus de 4 kilos de cocaïne et 14 568 euros en espèces". L"homme avait été arrêté le 21 octobre 2019.

L'enquête avait établi "que le trafic durait depuis au moins 18 mois avec des ventes au détail, au profit d’une clientèle d’habitués, à raison de 50 euros le gramme".

Des livraisons de cocaïne en provenance de Saint-Martin aux Antilles

Les analyses chimiques des échantillons des scellés de cocaïne indiquaient que celle-ci présentait un taux de pureté allant de 73 à 76 %. Le taux de pureté moyen de la cocaïne saisie en France en 2018 étant de 67 %, démontrait la qualité du produit écoulé par le mis en examen.

Les enquêteurs sont remontés  encore à un fournisseur qui organisait des livraisons de cocaïne en provenance de l’île de Saint Martin aux Antilles.Les policiers ont  identifié les « mules » chargées de transporter la drogue dans leur bagage, une femme née en 1972 et un homme né en 1967 qui faisaient pour l'occasion le voyage ensemble. Ils avaient mis en place un dispositif de livraison surveillée. 

Ils ont été interpellés  le 31 juillet  dernier à Roissy-Charles-de-Gaulle. Chacun transportait 8 kilos de cocaïne.Deux autres trafiquants dont la personne soupçonnée d'être le principal commanditaire de cette importation ont été interpellés dans l'agglomération de Grenoble.

Chez le principal  commanditaire, ont été découverts 91 540 €, une comptabilité occulte et une presse hydraulique permettant de conditionner les stupéfiants, 130 grammes d'ECSTASY, 185 grammes d'héroïne La perquisition menée chez le second individu a permis  de saisir 1 500 euros - des moules pour presse hydraulique- 1,663 kg d'ECSTASY - 96 grammes de cocaine - 3,653 kg de MDMA - (ainsi que 10,55 kg de Lidocaine, 10,51 kg de benzocaine servant de produits de coupe).

Le lundi 12 octobre 2020,  les policiers avaient procédé à 5 nouvelles interpellations ,4 hommes et une femme, impliqués dans ce trafic.

 

 

 

 

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