Alors qu'Olivier Faure, patron du Parti Socialiste, appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes, Eric Piolle continue à demander le retrait de Christophe Ferrari, réélu président avec les voix de LREM et de la droite. Grenoble-Alpes métropole n'a toujours pas d'éxécutif.
Lors des premier et deuxième tours de l'élection à la présidence de Grenoble-Alpes métropole, Christophe Ferrari, ex-PS, est arrivé deuxième derrière l'écologiste Yann Mongaburu, le candidat d'Eric Piolle.
Le président sortant a finalement été élu au troisième tour ce vendredi 17 juillet, mais avec le soutien de LREM et de la droite, 62 voix sur 119.
Christophe Ferrari refuse aujourd'hui de se retirer comme lui demande son ancien allié, le maire de Grenoble. Son élection fracture la gauche grenobloise.
La Métro n'a toujours pas d'exécutif
Christophe Ferrari n'a pas constitué son exécutif, comme c'est pourtant la règle. Il refuse de s'entourer de vice-présidents venus de la droite.
Parviendra-t-il à trouver une majorité à gauche pour gouverner ? C'est ce que souhaite le patron du PS, Olivier Faure, qui appelle au rassemblement.
Mais difficile de croire au rassemblement quand on écoute Eric Piolle qualifier l'affaire de "viol de la démocratie".
Pour lui, Christophe Ferrari n'est pas légitime, "il s'est vendu à la droite et à LREM". Le président réplique : "j'ai été élu par 40 communes sur les 49 de la Métro..."
Alors, comment débloquer la situation ? Pour Eric Piolle, "ou bien il assume la majorité qu'il s'est créée, ou bien c'est l'impasse avec des alliances improbables"
Il poursuit : "sous la Quatrième République, on a changé douze fois de gouvernement en six ans, c'est ce qui va arriver à la Métro."
Le maire de Grenoble persiste à demander le retrait de Christophe Ferrari : "la logique est de démissionner, pour ne pas faire perdre trop de temps au territoire".
Rendez-vous à la fin du mois d'août, date du prochain conseil métropolitain, pour savoir comment Grenoble-Alpes métropole pourra enfin se doter d'un exécutif.