C'est l'un des plus grands sites archéologiques de France. Sous l'église Saint-Laurent de Grenoble, les chercheurs ont découvert plus de 1 500 sépultures. Dont celle de Guy, l'un des fondateurs du Prieuré, aux alentours de l'an 1000.
Sous l'église Saint-Laurent de Grenoble, les archéologues ont révélé un véritable trésor patrimonial. Plus de 1 500 sépultures très anciennes, dont certaines remontent à l'Antiquité.
Sur cette rive droite de l'Isère, à l'écart de la cité, les habitants de Cularo (l'ancêtre gallo-romaine de Grenoble) avaient installé leur cimetière, coincé entre le fleuve et la falaise de Chartreuse.
Devenu avec le temps une nécropole, et désormais, un laboratoire unique de recherche sur nos pratiques funéraires qui s'étalent sur 2 000 ans d'histoire.
Si on remonte le temps, Saint-Laurent c'est d'abord un simple mausolée, puis une église, ensuite un prieuré, c'est-à-dire un petit monastère, construit en l'an 1 000 de notre ère. Une dizaine de moines veillent alors sur la nécropole.
Récemment, c'est le squelette du premier Prieur de Saint-Laurent que les chercheurs ont identifié. Il s'appelait Guy, Guido en latin. Il était grand, près de deux mètres. Mais c'était la taille moyenne des hommes de son époque d'abondance, juste avant le petit âge glaciaire.
Son visage trahit une origine aristocratique nordique. Guy aurait dirigé la petite communauté monastique pendant une trentaine d'années, jusqu'à sa mort, vers l'âge de 70 ans.
Ces premiers moines de Saint-Laurent logeaient au départ dans des baraquements de bois avant de se doter, grâce à de nombreuses donations, de tout le confort nécessaire.
Si vous voulez vous aussi remonter le temps, à la rencontre de Guy et ses compagnons, rendez-vous au Musée archéologique Grenoble Saint-Laurent.