Ils étaient huit à comparaître mardi 7 juillet devant le tribunal correctionnel de Grenoble, tous impliqués à des degrés divers dans un trafic de drogue. Placés sous mandat de dépôt, ils sont partis... avant de connaître leur condamnation.
Scène d'une réalité "ordinaire" d'un palais de justice ?
L'audience se tenait en correctionnelle, en début de matinée, au Palais de justice de Grenoble ce mardi 7 juillet. Huit jeunes hommes devaient comparaître pour leur implication dans un trafic de drogue. Deux d'entre eux étaient déjà en détention provisoire et étaient donc présents, par la force des choses, à l'audience.
En revanche deux autres membres de la "bande" manquaient d'emblée à l'appel et ne se sont tout simplement pas présentés à leur convocation. Enfin, deux derniers prévenus avaient été laissés en liberté ou assignés à résidence sous surveillance électronique.
A leur encontre, le parquet avait requis des peines de prison ferme et le placement sous mandat de dépôt en maison d'arrêt.
Du coup, dans l'après-midi... deux ne sont pas revenus, ni pour les plaidoiries, ni pour la décision finale.
Et à l'énoncé du jugement, c'est devant une salle vide que la présidente a rendu le jugement, et délivré quatre mandats de dépôt. Les deux derniers prévenus avaient déjà quitté la salle... quand le tribunal s'est retiré pour délibérer.
Et le procureur de Grenoble Eric Vaillant de "boucler" le décompte de l'addition et de préciser : "aucun prévenu n'a pris la fuite à la lecture de la décision, ils étaient tous partis avant, comme ils en avaient le droit."
L'ordonnance de leur jugement a donc été transmise au CORG, le Centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie. A charge pour cette unité spécialisée de la Gendarmerie nationale française de consigner les peines prononcées.
Les condamnations varient de 18 mois à 6 ans de prison, dont certaines avec sursis probatoire. Toutes sont assorties d'une interdiction de séjour à Pont-de-Claix, le "berceau" du trafic pour ces jeunes originaires de l'agglo, âgés de 20 à 25 ans. Des mandats d'arrêt ont été lancés.