Le maire de Grenoble, candidat à sa propre succession aux municipales, a présenté lundi son projet "GrandAlpe", qui vise à repenser tout le sud de Grenoble avec des rénovations massives pour transformer ces quartiers en zones de transition écologique.
L'annonce est forte : le maire et candidat écologiste de Grenoble, Éric Piolle, veut repenser tout le sud de Grenoble et a dévoilé lundi le projet "GrandAlpe", un immense chantier de rénovation dans les quartiers du sud de la ville. Chantier qui est en réalité déjà porté par Grenoble-Alpes Métropole
Éric Piolle a annoncé un projet majeur, à 650 millions d'euros, soit trente fois le montant de la rénovation du centre-ville, qui vient de s'achever. Les rénovations auront lieu sur trois communes (Grenoble, Eybens et Échirolles) et recouvriront une multitude de quartiers, comme les Villeneuves de Grenoble et d'Échirolles, souvent considérés comme difficiles. Éric Piolle entend bien les verdir pour en faire des zones de transition écologique.
6000 arbres devraient être plantés, trois autoroutes à vélos créées, trois coulées vertes... Bref, c'est l'équivalent de cinq hectares qui devraient être revégétalisés. 7000 logements seront totalement réisolés, soit 30 000 habitants concernés.
Dans les pas d'Hubert Dubedout
Avec cette annonce, Éric Piolle s'inscrit dans les pas d'Hubert Dubedout, le "maire bâtisseur" de Grenoble dans les années 1960."C'est porter une ambition pour les habitants de tous ces lieux de vie, porter une ambition métropolitaine, créer de la couture entre les différentes communes, créer du lien et se dire qu'on parle de nos conditions de vie", a expliqué Éric Piolle.
Mais certaines voix s'élèvent pour dénoncer un "coup de bluff" du maire grenoblois. En effet, le projet GrandAlpe est déjà porté par la Métropole, et verra donc le jour quoiqu'il arrive lors des élections municipales. Difficile, dès lors, de parler de promesse de campagne.
"Le projet GrandAlpe est déjà porté parGrenoble-Alpes Métropole. Ça fait des mois qu'ils en discutent et que rien ne sort, ou très mollement. Et là, à sept semaines des élections, Éric Piolle arrive chevalier blanc", a réagi, agacée, Émilie Chalas, candidate LREM et députée de la circonscription.