Des mouvements inédits et inquiétants au sommet de la tour Perret avaient été observés le 25 décembre dernier . Un périmètre de sécurité avait été aussitôt installé, afin d'ausculter cet édifice emblématique, 1ère tour en béton armé construite au monde et classée monument historique
Le périmètre de sécurité avait été mis en place en raison des risques de chute de matériaux depuis la partie haute, et non pas en raison d’un risque d’effondrement de l’édifice.
La tour, haute de 90 mètres et large de 8 mètres, est en effet soumise aux changements de températures et aux vents qui peuvent expliquer certains de ces mouvements.
Depuis décembre, des capteurs situés au rez-de-chaussée de la tour et à 51 mètres de hauteur "ont permis de mesurer que le reste de la tour est resté stable".
Dès janvier 2021, deux capteurs supplémentaires ont été installés sur la partie haute et un relevé topométrique au laser 3D a été réalisé afin de mieux caractériser les mouvements.
La partie sommitale de la tour a également été régulièrement auscultée par François Botton, architecte en charge de la restauration de la tour, afin de déceler d’éventuelles traces d’évènements récents pouvant expliquer les mouvements détectés.
La tour étant fermée depuis les années 1960, "on manque de repères et de recul pour expliquer ces mouvements préoccupants", a ajouté l'architecte.
Le 8 février dernier, François Botton a constaté "dans une zone assez dégradée au sommet, l’apparition d’un jour de plusieurs mètres de haut entre un pilier de la tour et les claustras qui n’existait pas auparavant".
Il a alors conseillé d’intervenir en urgence pour conforter le sommet de la tour dans l’attente du chantier de restauration.
Des travaux de sécurisation , pour un montant de 73 076 € ont été réalisés en mars, afin de consolider le sommet de la tour et notamment la dalle située à 68m de haut qui supporte l’escalier hélicoïdal.
Suite au renforcement de la Tour, à la stabilité des témoins, des jauges et des inclinomètres dans la partie haute de la Tour, le bureau de contrôle Véritas a conclu à la stabilité de la tour, et a émis un avis favorable à la levée du périmètre de sécurité.
Le chantier test ,suspendu en janvier, qui doit permettre de définir le protocole de restauration de l’édifice, reprendra pour 1 mois courant avril.
Les visites des travaux réalisés pendant ce chantier test, organisées par l’Office de tourisme, pourront également reprendre courant mai, dans le respect des consignes de sécurité.
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