Grenoble : un lycéen saisit le rectorat après avoir été exclu de son établissement suite à des échauffourées

Amine, élève de terminale au lycée Vaucanson de Grenoble, a été exclu définitivement de son établissement après une manifestation le 6 décembre dernier. Il aurait lancé un projectile en direction de son lycée, ce que le jeune homme dément. S'estimant injustement exclu, il a saisi le rectorat.

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La gorge serrée, Amine revient aux abords du lycée Vaucanson de Grenoble. Le jeune homme a été exclu définitivement de son établissement après des échauffourées au cours desquelles il lui est reproché d’avoir jeté un projectile en direction du lycée.
 
Le 6 décembre dernier, une centaine de jeunes se sont retrouvés devant l’entrée du lycée. Rapidement, la situation a dégénéré. Amine, élève de terminale, a été identifié par le personnel d’après ses vêtements noirs. Il a été exclu provisoirement le jour même, puis définitivement, après un conseil de discipline début janvier.
 


"C'est injuste"

"On nous dit que c’est filmé pour prouver qu’il y a quelque chose alors qu’au final, il n’y a rien, se défend le lycéen. Moi, je sais que je n’ai rien fait, et je suis exclu pour rien. C'est injuste." 

Amine, qui a toujours nié avoir pris part aux violences, et sa famille, ont donc saisi le rectorat afin de déposer un recours. 

"Dans ce conseil de discipline, certains adultes ont dit ce qu'ils ont cru voir et il n’y a pas de place pour le reste, souligne Sidonie Leblanc, avocate de l'adolescent. Alors que dans une procédure pénale, la recherche de vérité serait une priorité. En l’absence de certitudes, on se dirait qu’il vaut mieux laisser quelqu’un sans suspension ou sans exclusion plutôt que d’exclure un élève qui, au final, n’a rien commis."


Des chances d'intégrer un BTS compromises

Pour Aymeric Meiss, directeur de cabinet au rectorat de Grenoble, les choses sont claires : "Si effectivement ce jeune homme n’a rien fait, comme n’importe quel élève, on peut supposer qu’il ne serait pas jugé coupable et responsable des faits. Simplement, en première instance, ce n’est pas ce qui a été considéré par les membres du conseil de discipline, qui, à leur majorité, ont voté pour l’exclusion définitive de cet élève."

Une commission doit examiner ce dossier, mais l'élève de terminale se retrouve aujourd'hui descolarisé.

"Depuis le mois de septembre, il a commencé un projet qu’il va présenter au bac, à la fin de l’année. S’il change d’établissement en cours d’année, il ne pourra pas le recommencer. Ce qui voudrait dire qu’il devra repasser son bac l’année prochaine. Donc il va être pénalisé sur quelque chose qu’il n’a pas fait", se désole Marjorie, la mère d'Amine.

Une source d'inquiétude pour ce jeune homme décrit comme sans histoire, qui pourrait compromettre ses chances d’intégrer un BTS l’année prochaine.

 
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