Le ministre était en déplacement à Grenoble, ce vendredi.
Les plans pour la qualité de l'air présentés par les 14 zones les plus polluées de France devront "se traduire rapidement dans les territoires", a déclaré ce vendredi 13 avril le ministre Nicolas Hulot, en déplacement à Grenoble sur le thème de la pollution atmosphérique.
48.000 décès prématurés par an
"Aujourd'hui sonne, je pense enfin, un plan d'action à la hauteur des enjeux", a déclaré le ministre de la Transition écologique, à l'issue d'une réunion en préfecture de l'Isère, rappelant que "la pollution de l'air, sujet de santé publique," était responsable de "48.000 décès prématurés par an" et la première préoccupation environnementale des Français.
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"Les feuilles de route feront l'objet d'un suivi régulier et ont vocation à être renforcées jusqu'à atteindre nos objectifs" de respect des normes de l'Organisation mondiale de la santé, a ajouté le ministre de la Transition écologique et solidaire. "Je serai attentif à ce que le travail mené ces derniers mois se traduise rapidement dans les territoires".
Le ministre a salué le plan de Grenoble, "qui peut le plus inspirer les autres territoires" en ce qu'il est "assez complet" mais s'est refusé à "distribuer des bons et mauvais points" entre territoires.
Paris a transmis ces 14 plans à la Commission européenne fin mars, comme l'exigeait le Conseil d'État. La France, sous le coup de procédures d'infraction de la part de la Commission pour des dépassements dans les particules fines (PM10) et le dioxyde d'azote (NO2), est, avec huit autres pays de l'Union, menacée d'être renvoyée devant la justice européenne.
"J'espère que tous ces efforts vont évidemment nous épargner une sanction parce que cet argent, je préfère le mettre pour amplifier mon 'coussin social' et les primes à la conversion et aides aux ménages que dans une pénalité financière", a souligné M. Hulot.
Pour autant, il a rejeté l'accusation d'avoir bâti ces plans d'action locaux "pour éviter les sanctions" car ce serait alors "un peu à désespérer".