Olivier Noblecourt a annoncé sa candidature aux élections municipales à Grenoble ce lundi. Il veut offrir une "alternative pour échapper au duel Eric Piolle-Alain Carignon".
L'ancien adjoint de Michel Destot (PS) à la mairie de Grenoble, Olivier Noblecourt, a annoncé se lancer dans la course aux élections municipales ce lundi 16 décembre. Une date d'annonce choisie avec soin "parce que se tient le conseil municipal et que se cristallise l'opposition entre l'ancien maire corrompu et l'actuelle majorité" qui soutient le maire EELV Eric Piolle, a-t-il indiqué.
Ce lundi marque le retour de l'ancien maire Alain Carignon, également candidat aux élections, sur les bancs du conseil municipal. Et Olivier Noblecourt, actuel délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté du gouvernement d'Edouard Philippe, veut offrir une "alternative pour échapper au duel Eric Piolle-Alain Carignon".
"Mon seul parti, c'est Grenoble"
Son mouvement "Grenoble Nouvel Air", lancé en février, fédère "plus de 500 citoyens dont les deux tiers n'ont jamais eu d'engagement partisan" mais aussi des mouvements et partis de gauche comme le PS, le PRG, MRC et GRS (Gauche républicaine et socialiste), GO Citoyenneté (héritier des GAM de l'ancien maire Hubert Dubedout), Cap 21 et quelques autres.
? @onoblecourt (@Delegpauvrete), sur les #Municipales2020 à #Grenoble :
— LCI (@LCI) November 26, 2019
"Je ne serai pas défaillant s'il faut se mobiliser pour que @VilledeGrenoble retrouve ce qui a été sa belle histoire" cc @EricPiolle.
? @EliMartichoux #LaMatinaleLCI sur #LCI. pic.twitter.com/5xheZoN4Yi
"Les Grenoblois doivent avoir le choix d'une véritable alternative (...) Ce duel peut les priver du débat sur la vie quotidienne", a explicité l'actuel haut fonctionnaire qui compte quitter ses fonctions nationales "fin décembre-début janvier".
L'ancien adhérent du PS, âgé de 43 ans, l'affirme : "Mon seul parti, c'est Grenoble". Toutefois, "je suis un ancien élu local, j'ai 25 ans de socialisme et je me revendique de cette identité". En revanche, "je ne suis pas En Marche, je ne l'ai jamais été", a précisé l'ancien adjoint de Michel Destot entre 2001 et 2008.
"Je ne cherche pas les accords à tout prix"
Interrogé sur un ralliement envisageable à la candidature de la députée LREM Emilie Chalas, Olivier Noblecourt a renversé l'hypothèse : "si les gens veulent nous rejoindre ils sont les bienvenus, mais je ne cherche pas les accords à tout prix".
Pour le candidat, il y a un espace entre "un ancien maire corrompu qui mobilise l'électorat classique de la droite et une partie des gens en colère contre Eric Piolle" et cette "gauche radicale en paroles et peu efficace en actions, qui au bout de six ans esquive le débat sur son bilan et adopte une posture politicienne nationale".
Pour lui, cet espace est celui de la gauche de "transformation sociale ancrée dans les quartiers populaires", celle incarnée de "Pierre Mendès-France et d'Hubert Dubedout, tous deux anciens élus de la région, l'un député de l'Isère (1967-68) l'autre maire de Grenoble (1965-83)".