Dans le cadre de la Police de Sécurité du Quotidien, la Police Nationale développe les patrouilles pédestres sur Grenoble, Saint Martin d’Hères, Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-le-Vinoux, La Tronche et Gières. Le syndicat SGPFO déplore le manque d'effectifs pour cette "police de proximité".
Sur Grenoble, Saint Martin d’Hères, Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-le-Vinoux, La Tronche et Gières, la Police Nationale met en place des patrouilles pédestres de contact. Pour accentuer la visibilité des forces de l’ordre et rapprocher la police de la population. En lien le plus souvent avec les différentes polices municipales.Le concept fait furieusement penser à la fameuse "police de proximité", créée par Jean-Pierre Chévènement en 1998, et supprimée par Nicolas Sarkozy dès 2003. A l'époque, ce dernier déclarait à des policiers toulousains : « la police n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux ».
Pour Emmanuel Macron, la "police de sécurité du quotidien", c'est une promesse électorale.
« Il s'agit de déployer une police mieux ancrée dans les territoires dont elle a la charge ». « Au plus près des français, elle développera une connaissance approfondie des lieux, et des habitants qu'elle sera chargée de protéger et d'entendre ». « Une police qui connaît la population est plus à même de résoudre les problèmes locaux (…) elle sait faire preuve de fermeté quand c'est nécessaire, parce que seule une police proche des gens a les moyens de faire comprendre son action, d'assurer la sécurité de tout un quartier et de faire reconnaître son autorité ».
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Intervenants : Hamaied Dridi
Régisseur placier du marché Chamberton, Tahar Adbelhasdi
Commerçant, Nadine Le Calonnec
Directrice Départementale de la sécurité Publique de l'Isère
Reportage : A. Trespeux, C. Lepoittevin, T. Huynh
En août 2017, le Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonce la création de cette PSQ. Grenoble se portait alors candidate pour être ville-test du nouveau dispositif.
En février 2018, le Ministre publie la liste des 30 QRR, les "quartiers de reconquête républicaine", qui auront droit à des renforts policiers dans le cadre de la PSQ. Mais aucun d'entre eux ne se trouve en Isère. Pas même dans les Alpes du Nord.
Grande déception chez les policiers de terrain. Yannick Biancheri, secrétaire départemental du syndicat majoritaire à Grenoble Unité SGP Police FO, résume sa position dans une formule-choc :
"Comment faire plus avec moins ?! Grenoble n'a pas été retenu comme QRR, mais on doit quand même appliquer la PSQ. Sans renfort, c'est pas possible. A Grenoble, on ne fait déjà que gérer l'urgence. On peut nous donner des tablettes numériques, mais si on ne donne pas de moyens humains... pour avoir une bonne PSQ, il faut du temps. Pas seulement interpeller, mais aller vers les gens, prendre le temps de dialoguer."