La police de sécurité du quotidien investit les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

Gérard Collomb a dévoilé la nouvelle "politique de sécurité du quotidien", réforme promise pendant sa campagne par E. Macron. Elle prévoit "une reconquête républicaine de 30 quartiers" et "un meilleur accompagnement de 20 départements", dont 5 en Auvergne-Rhône-Alpes.          

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Gérard Collomb a présenté officiellement jeudi la nouvelle politique de sécurité du quotidien, promesse du candidat E.Macron pendant la campagne présidentielle. D'abord pour répondre au sentiment d'insécurité général partagé par les citoyens et puis pour faire face à la revendication d'un manque de moyens souvent avancé par les forces de l'ordre.

Cette nouvelle politique passe par "une action renforcée dans des quartiers de reconquête républicaine" en zone police :

 - Une présence renforcée sur le terrain
 - Un contact accru avec la population
 - Une action judiciaire territorialisée
 - Une lutte accentuée contre la délinquance organisée et les trafics 
 - Une action conjointe des ministères
 - Une contractualisation avec les partenaires locaux

Gérard Collomb souhaite associer étroitement les maires, les élus, les conseils de quartier,  les bailleurs sociaux à la politique de sécurité. "La police que nous souhaitons , c'est une police plus partenariale. Ce que nous souhaitons, c'est que nous oeuvrions tous ensemble au continuum de cette sécurité car le maire est le premier interpellé"  

Cette action renforcée dans "les quartiers de reconquête républicaine" concernera prioritairement 15 quartiers en septembre 2018, dont le 8 ème arrondissement de Lyon, puis 15 autres quartiers en janvier 2019, dont les Minguettes à Venissieux et Monchovet - Tarentaise - Beaubrun- La Cotonne à St Etienne. Le ministre de l'Intérieur annonce que trente autres quartiers seront désignés pour cette action de reconquête fin 2020.  

600 effectifs au total seront dédiés à ces quartiers difficiles qui se distinguent par "une délinquance marquée et par l'importance des trafics et des incivilités". De 15 à 30 policiers seront affectés en renfort à ces périmètres  sous la direction d'un délégué cohésion "police/population"

"La sécurité est la première des libertés"


Cette nouvelle politique de sécurité du quotidien prévoit aussi "un meilleur accompagnement" en zone gendarmerie pour 20 départements, dont cinq rien qu'en Auvergne Rhône-Alpes. Des "brigades territoriales de contact" ou des "groupes de contact" vont être déployés un peu partout sur le territoire, avec le renfort de 500 hommes.  

Des "brigades territoriales" vont être installées à  Lhuis (Ain) , à Valgorge et St Pierreville (Ardèche), à Tricastin (Drôme), à Clelles (Isère),à St Etienne (Loire).

Des "groupes de contact" viendront épauler les compagnies de Loriol (Drôme) de  Grenoble et du Versoud (Isère), de L'Arbresle, Givors, Villefranche sur Saône, Bron et Lyon (Rhône) , d'Annecy (Haute-Savoie) et de Clermont-Ferrand (Puy de Dôme).

Ces unités expérimentées, situées en zone gendarmerie nationale, interviendront sur des territoires choisis en fonction "d'une densification des flux de personnes et de biens et d'une croissance démographique forte".                    
Gérard Collomb a aussi annoncé qu'il confiait une mission de réflexion parlementaire sur la sécurité à l'avocate et députée (LREM) de la Drôme, Alice Thourot et à Jean Michel Fauvergue, ancien chef du Raid et député (LREM) de la Seine-et-Marne.

Le ministre de l'Intérieur a enfin précisé qu'il travaillait avec la garde des Sceaux sur la simplification et la numérisation des procédures judiciaires.  

   

Déception des élus isérois


Dans un tweet, le maire de Grenoble regrette que sa ville ait été écartée de l'expérimentation de la police de sécurité du quotidien, pour laquelle elle s'était porté candidate.
De la même façon, Guillaume Gontard , sénateur de l'Isère , déplore à son tour que les candidatures de Grenoble, Echirolles et St Martin d'Hères n'aient pas été retenues  : "Personne ne peut se satisfaire de cette décision, écrit -il, regrettant aussi "l'absence de soutien des parlementaires de la majorité".        





  
     
   

                 
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