Les secours sont intervenus pour un feu de voiture dans la nuit de mercredi à jeudi et ont découvert un corps calciné à l'intérieur du véhicule qui présentait des impacts de balles. La victime serait un trentenaire connu de la justice pour trafic de stupéfiants.
Une enquête a été ouverte après la découverte d'un corps calciné dans un véhicule incendié à Grenoble dans la nuit de mercredi à jeudi 15 juillet. Les secours ont reçu plusieurs appels de riverains ayant entendu des coups de feu et alertant sur un véhicule en feu à hauteur de la rue Emile-Romanet, dans le quartier Teisseire. Aux environs de 4h20, les pompiers se sont rendus sur place pour éteindre l'incendie et ont découvert un corps sur le siège conducteur.
"La victime serait, selon plusieurs témoins, Amine Lashab", indique le procureur de Grenoble, Eric Vaillant. Cet homme de 31 ans est connu de la police et de la justice, notamment pour trafic de stupéfiants. Il était également l'un des quatre accusés du meurtre de Mehdi Chine, caïd de la drogue tué en 2010 à Grenoble. Les accusés étaient ses lieutenants et amis d'enfance.
Condamné à 20 ans de réclusion criminelle aux assises de l'Isère en 2016, Amine Lashab avait été acquitté en appel. Le procureur de Grenoble précise que le corps calciné n'a pas encore été formellement identifié. "Il faudra attendre les résultats des prélèvements ADN pour confirmer cette identité", ajoute-t-il. La victime aurait reçu une balle au thorax mais cet élément reste, là encore, à confirmer par l'autopsie.
"Des premiers témoignages, il ressort que le véhicule conduit par Amine Lashab aurait été bloqué à un feu par une voiture dont deux individus seraient sortis pour tirer sur la victime puis l’arroser d’essence avant d’y mettre le feu", indique encore M. Vaillant. Son véhicule présentait des impacts de balles. L'auteur des tirs aurait pris la fuite dans un véhicule, selon la police qui a pu interroger des témoins sur les lieux. Le service de police judiciaire de Grenoble est saisi de l'enquête pour "meurtre en bande organisée" et "association de malfaiteurs".