Grève illimitée à la clinique psychiatrique du Dauphiné de Seyssins : "C'est une question de dignité"

Les salariés de la clinique psychiatrique du Dauphiné de Seyssins, en Isère, ont entamé une grève illimitée pour réclamer une revalorisation salariale. Le début d'un bras de fer contre le groupe Orpéa, qui a racheté l'établissement en 2020.

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"Je vous aime !" lance une patiente sur le départ aux soignants qui ont veillé sur elle, durant son séjour à la clinique psychiatrique du Dauphiné de Seyssins. "Ils ont été là pour moi, ils m’ont aidé moralement dans des moments difficiles", confie-t-elle. "Ils méritent d’être augmentés."

Le personnel soignant de l’établissement a décidé d’une grève illimitée, ce jeudi 13 octobre, pour obtenir une revalorisation de leur rémunération : "On attend une réponse claire de notre direction et une proposition financière", explique Laure.

Les salariés demandent notamment une prime de 3 000 euros, ainsi qu’une revalorisation salariale. "On a une patientèle qui demande une prise en charge particulière en raison de leur pathologie, souvent des maladies dégénératives", relève Nathalie, une soignante gréviste, soulignant le temps consacré à l’hygiène des patients. "Beaucoup souffrent de solitude, ils ont besoin que l’on soit auprès d’eux."

Les salariés estiment que leurs difficultés n’ont fait que s’accentuer depuis le rachat de la clinique par Orpéa, le groupe spécialisé dans les Ehpad, en 2020.

"Il faut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur"

"Le travail a beaucoup changé, on accueille des gens avec de plus en plus de problèmes sociaux, de plus en plus de précarité, confie une soignante. On est toujours très dévoués. On compte s’occuper toujours aussi bien de nos patients mais dans de meilleures conditions."

Une colère qui ne rassure pas les représentants des patients : "C’est très inquiétant", glisse l’une d’elles. "Plus les soignants seront bien, mieux ils s’occuperont des patients."

Les salariés ont obtenu l’organisation d’une réunion avec la direction, la semaine prochaine, mais ils ne comptent pas reprendre le travail pour autant : "C’est une question de dignité, il faut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur", explique Laure, déterminée à maintenir la pression sur les dirigeants.

Par ailleurs, les élus du comité social d’entreprise se sont adjoints les services d’un avocat grenoblois, Me Pierre Janot. Une plainte a été déposée auprès de l’autorité des marchés financiers.

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