Emmanuel Macron se rendra mardi sur le site du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics à Crolles. Il y dévoilera les investissements prévus pour le développement de la filière microélectronique, alors que l'entreprise vient d'annoncer la construction d'une nouvelle usine pour un investissement de 5,7 milliards d'euros.
Une visite sur le thème de la réindustrialisation. Emmanuel Macron se rendra mardi 12 juillet à l'entreprise STMicroelectronics de Crolles, en Isère, alors que celle-ci vient d'annoncer la construction d'une usine près de Grenoble avec un millier d'emplois à la clé.
Le chef de l'Etat sera notamment accompagné du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et du porte-parole du gouvernement, l'Isérois Olivier Véran. Emmanuel Macron visitera les locaux de l'entreprise avant d'annoncer, lors d'une prise de parole, "la stratégie et les investissements pour l’électronique dans le cadre (du plan d'investissement, NDLR) France 2030", écrit l'Elysée dans un communiqué. Plus de 5 milliards d'euros seront alloués par l'Etat au développement de la filière microélectronique, "stratégique pour les transitions écologiques et numériques."
5,7 milliards d'investissements
GlobalFoundries et STMicroelectronics viennent d'annoncer la construction d'une usine pour produire des semi-conducteurs. L'investissement est estimé à 5,7 milliards d'euros. Le projet devrait créer environ 1 000 emplois supplémentaires sur le site de Crolles, où STMicroelectronics possède déjà un site de fabrication important, et bénéficiera d'un "soutien financier important de l'Etat français", selon les deux entreprises. "Le site de Crolles deviendra ainsi le plus important site de production de puces français et l’un des plus importants d’Europe", souligne l'Elysée.
Ce projet est le joyau du programme d'investissement et du sommet "Choose France", destiné à vanter l'attractivité de la France, qui se tient lundi au château de Versailles en présence d'Emmanuel Macron. La nouvelle usine "contribuera de façon significative aux objectifs du plan européen 'Chips Act' dont l'un des buts est de porter la capacité de production de l'Europe à 20 % de la capacité mondiale d'ici 2030", ont précisé les deux entreprises.
"Cet investissement d'ampleur sur plusieurs années vise non seulement à produire des semi-conducteurs en technologies avancées en Europe, mais aussi à soutenir le leadership et la résilience des écosystèmes technologiques européens, de la recherche et développement à la production en grands volumes, et ainsi répondre à la demande des clients européens et mondiaux", selon le communiqué. Les semi-conducteurs produits dans la nouvelle usine serviront notamment des marchés finaux "tels que l'automobile, l'industriel, l'IoT et les infrastructures de communication".