Isère : "En 50 ans de pratique, je n'ai jamais vu ça", le milieu équestre choqué après la mort d'une cavalière de 12 ans

Ce dimanche 26 juin, une cavalière de 12 ans est morte piétinée par son cheval après une chute, lors d'un concours de saut d'obstacles à la Buisse, en Isère. Au lendemain de ce dramatique accident, le milieu équestre réagit.

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Le milieu équestre est en deuil après le décès d’une jeune cavalière ce dimanche 26 juin lors d’une compétition à La Buisse, en Isère. Une fille de 12 ans a été piétinée par son cheval après une chute lors d’un concours de saut d'obstacles. Tout de suite après ce drame, le centre organisateur a mis fin au concours : "Suite à un gros accident ce matin et après concertation avec les coachs et le jury, le concours est annulé. Merci de votre compréhension ", peut-on lire sur la page Facebook du club organisateur.

En dessous de cette publication, des centaines de messages de condoléances de parents choqués : "Maman d’une petite cavalière de presque le même âge, je suis profondément chamboulée par cette tragédie. Il n’y a aucun mot assez fort… Toutes mes pensées à la famille, aux proches et aux plus jeunes qui étaient présents," commente une maman.

Une activité risquée

Le comité départemental d’équitation a immédiatement réagi : "Mes premières pensées vont d’abord à la famille de cette très jeune fille, passionnée par l’équitation, j’ai aussi une pensée pour toute l’équipe de l’organisation de ce concours hippique, reconnue dans le milieu", explique Cyril Cœur, président du comité départemental d’équitation en Isère. Avant d’ajouter, "C’est un accident très rare, en 50 ans, je n’ai jamais vu ça dans notre région. Les chutes arrivent très régulièrement, il y a des fractures, des traumatismes, mais des accidents mortels, c’est rare. On pratique une activité à risque, on le sait, car on travaille avec des animaux. Le cheval est un animal qui est imprévisible, mais c’est aussi ça qui fait la beauté de cette pratique, c’est que l’on fait un couple avec l’animal."

Un point sur lequel le rejoint Sébastien Richard, propriétaire d’un centre équestre à la Terrasse, en Isère : "Ça reste un sport à risque, mais il y a de moins en moins de chutes par rapport à avant. Le nombre de personnes qui chutent est quand même très faible par rapport au nombre de pratiquants. Ça a quand même évolué. Les règles sont aujourd’hui plus strictes ", confie celui qui pratique l’équitation depuis 40 ans et enseigne à des jeunes enfants depuis près de 20 ans.

Casque obligatoire et gilet de protection recommandé

Car aujourd’hui, les règles ont évolué et la sécurité est de mise. La seule chose qui est obligatoire en équitation, c’est le casque, qu’on appelle aussi la bombe. "Il a beaucoup évolué. Avant, c’était quelque chose d’esthétique et maintenant, il répond à des normes de sécurité pour protéger la tête du cavalier," nous dit Cyril Cœur.

Ensuite, le gilet de protection, les bottes et les culottes d’équitation sont fortement conseillés, mais ne sont pas obligatoires : "Les bottes sont faites pour protéger les jambes et les chevilles." Quant au gilet, il protège le dos et l'avant du corps "Aujourd’hui, il existe un gilet airbag relié à la selle, et il se déclenche quand le cavalier tombe par terre," explique Cyril Cœur.

Selon Sébastien Richard, la qualité de l’apprentissage est primordiale : "On dit toujours jeune cavalier, vieux cheval et vieux cavalier, jeune cheval, car il faut un cheval expérimenté pour quelqu’un qui débute. L’apprentissage de la chute aussi est très important, on apprend aux enfants à tomber, ça fait partie de la pratique."

"Mais malgré tout cela, malheureusement, il y a toujours des catastrophes," conclut l’instructeur. La semaine dernière, déjà, lors d’une course camarguaise à la manade du Levant à Marsillargues, dans l’Hérault, une cavalière âgée de 20 ans a perdu la vie, écrasée par son cheval. 

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