Du 11 mars au 10 avril, le festival Les Détours de Babel est de retour pour sa 12ème édition, à Grenoble et en Isère, avec toujours l’envie de nous faire découvrir et partager des expériences musicales transversales.
Les Détours de Babel retrouvent leur édition printanière, après une édition 2021 qui avait été décalée à septembre, et vont rassembler cette année pas loin de 280 artistes éclectiques venus de 40 pays différents. Musiques du monde, jazz, musiques nouvelles… le festival favorise une approche « transculturelle » de la création musicale, au-delà des genres et des esthétiques, ouverte largement sur les cultures du monde.
Car, comme l’explique Benoit Thiebergen, directeur du festival, l’idée est : « d’accompagner les artistes, compositeurs et musiciens, d’où qu’ils viennent, à s’affranchir des appellations d’origine contrôlée, des hiérarchies institutionnelles, pour imaginer des échappées belles, des trajectoires croisées à l’écart des chemins balisés. »
Pendant trois semaines, le Festival se déploie dans toute l’agglomération grenobloise et en Isère en s’associant aux salles partenaires, mais en investissant également les musées et lieux de patrimoine, des quartiers, des lieux de proximité et espaces de vie. Ce sont ainsi plus de 80 concerts et spectacles, dont de nombreux en création, qui vont se jouer dans plus de 40 lieux de 20 communes de l’Isère.
Un programme pour tous les publics
Pour cette édition 2022, Benoit Thiebergen affiche son ambition : « Dans cette crise sanitaire qui n’en finit pas de finir et de rétrécir nos libertés de mouvement, nous restons déterminés à élargir au plus grand nombre ces aventures musicales aux libres horizons. »
Concerts et spectacles, évènements participatifs et festifs, brunchs musicaux, salons de musique, installations, rencontres et ateliers… il y en aura en effet pour tout le monde, pour tous les types de publics et tous les âges.
Parmi les artistes programmés, nous découvrirons par exemple, au MC2, le violoniste tzigane aveugle, Tcha Limberger dans le spectacle I Silenti qui commémore le génocide des Rom pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Au théâtre Sainte-Marie-d’en-bas, nous vibrerons aux sons de deux maîtres incontestés de deux grandes traditions de musique classique, l’une orale, l’autre écrite : Manjunath B.C, percussionniste indien qui pratique le konnakol, une technique de percussion vocale issue de la tradition de la région carnatique, et Florent Jodelet, percussionniste français.
Dans une autre ambiance, les chants du Sahara résonneront à l’Heure Bleue, où quatre femmes afficheront fièrement leurs traditions et leur solidarité artistique : la grande chanteuse mauricienne Noura Mint Seymali, la réfugiée sahraouie Dighya Mohammed Salem, la chanteuse algérienne Souad Asla et la marocaine Malika Zarra.
Le jeune public n’est pas oublié avec notamment le spectacle Up! proposé par le chanteur basque Kristof Hiriart. Un concert acoustique pour voix, matières naturelles, objets, et instruments provenant de contrées lointaines, une caisse de résonance où les tout-petits seront médusés par les sonorités étranges, les mosaïques multicolores et les impressions qui s’en dégagent, comme les senteurs d’une prairie au printemps.
Toute la programmation est à découvrir sur le site des Détours de Babel.