Isère : à Sassenage, près de Grenoble, des parents d'élèves espèrent toujours l'ouverture d'une 5e classe

A l'école élémentaire Rivoire la Dame, à Sassenage (Isère), il y a 123 élèves répartis en quatre classes. En ce mardi 1er septembre, jour de rentrée, des parents d'élèves demandent l'ouverture urgente d'une cinquième classe, qui pourrait ouvrir rapidement selon le maire.

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Symbole. La rentrée était loin d'être apaisée non loin de Grenoble. De nombreux parents d'élèves ont manifesté mardi 1er septembre, devant l'école maternelle et primaire Rivoire la Dame, aux Côtes, à Sassenage (Isère).

Depuis le début de l'année, ils pestent contre le nombre de classes ouvertes dans l'établissement : quatre pour 123 élèves, soit plus de 30 par classe. Trop pour eux. Résultat, des classes avec trois niveaux différents sont proposées. 

"Les grande section vont se retrouver avec les CP et les CE1, regrette Yvan Radic, parent d'élève. A un moment où on apprend à lire et à écrire... Est-ce qu'on regrouperait les 6e, les 5e et les 4e ou les 2nde, première et terminale ? Ca ne nous viendrait même pas à l'idée alors que c'est la phase cruciale de l'apprentissage."

Il évoque une promesse de l'Education nationale d'ouverture d'une cinquième classe, qui permettrait de passer de 30 à 25 élèves par classe. Dans des salles relativement petites, où la promiscuité règnera, ce ne serait pas de refus, d'autant que la distanciation physique ne sera d'ores et déjà pas respectée. Elle est pourtant recommandée dans les classes, en raison de l'épidémie de coronavirus. 

 

"Si on n'ouvre pas une classe, je pète un câble !"


Cette ouverture de classe pourrait être entérinée vendredi lors d'une réunion. Elle serait effective lundi prochain, soit une semaine après la rentrée. "Tout va être chamboulé lundi, ça va être compliqué aussi pour les enfants", déclare Isabelle Lochis, mère de deux enfants, une de grande section, un de CM2. Des propos corroborés par Benoit Durand, père de deux enfants, un en CP, l'autre en CM2. "Ils ont conscience que c'est compliqué, qu'ils vont changer de camarade, d'institutrice la semaine prochaine. Ils sont dans l'incertitude de ce qui va se passer la semaine prochaine. C'est une rentrée anxiogène." La fille d'Yvan Radic lui aurait déclaré : "Si on n'ouvre pas une classe, je pète un câble !" Ambiance.

Le maire de Sassenage depuis 2001, Christian Coigné, s'inscrit en faux contre les déclarations de ses administrés. Il était accompagnée de l'inspectrice de l'Education nationale, venue pour le comptage et  chahutée ce mardi.
 

"Plutôt que de se mobiliser et de faire des actions dans la rue qui n'ont pas de sens, le meilleur moyen est de discuter et la solution positive et pertinente est d'aller voir les familles pour les inciter à inscrire leurs enfants. Tout a été fait pour qu'on obtienne le nombre d'élèves suffisant pour l'ouverture de la classe, c'est une réussite, pas dûe à une mobilisation par les banderoles, c'est l'action de fond et de terrain qui fonctionne et pas une opération d'esbrouffe."

Christian Coigné, maire de Sassenage

"On a refusé toute dérogation pour que des familles qui devaient mettre un enfant aux Côtes ne puissent le mettre ailleurs", a t-il ajouté.

En attendant la décision de la rectrice de l'Académie de Grenoble, les parents doivent patienter, la plupart énervés. "L'Education nationale nous mène en bâteau. On ne comprend pas pourquoi elle tergiverse, ce sont des situations stressantes pour tout le monde", confie Benoit Durand. A l'école Rivoire la Dame, la rentrée n'est définitivement pas comme les autres. 
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