Après quatre ans de présence, Olivier Véran a quitté le gouvernement et a effectué la passion de pouvoir du porte-parole du gouvernement, à Prisca Thévenot, ce vendredi 12 janvier. Dans son discours, il a annoncé retrouver "une pleine liberté de parole" et vouloir "continuer à affronter le populisme et l'extrême droite".
Absent de la première liste de ministres annoncée jeudi soir, Olivier Véran ne sera pas non plus dans celle des ministres délégués attendue dans les prochains jours. Ce vendredi, lors de la passation de pouvoir à Prisca Thévenot, le Grenoblois de 43 ans a souhaité "longue vie et plein succès" au nouveau Premier ministre Gabriel Attal "et à son gouvernement".
Celui qui avait été réélu député de la 1ère circonscription de l’Isère, en 2022, a évoqué retrouver "dans quelques semaines" son statut d'élu de la "magnifique circonscription urbaine et montagneuse de Grenoble". À la suite des élections législatives, il avait laissé son siège à l'Assemblée nationale à sa suppléante Servane Hugues.
"Depuis la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, les députés nommés membres du Gouvernement peuvent, à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la cessation de leurs fonctions ministérielles, retrouver leur siège de député", est-il indiqué sur le site de l’Assemblée nationale, selon l’article 25 de la Constitution et l’article L.O. 176 du code électoral.
Après avoir porté la parole du gouvernement, je retrouve donc une désormais une pleine liberté de parole. J’en userai.
Olivier VéranEx-porte-parole du gouvernement
Il a ensuite adressé quelques mots à ses enfants : "Je ne les ai pas beaucoup vus grandir ces quatre dernières années et je veux leur transmettre un peu de ce que j'ai compris ici : les enfants de ce pays sont l'avenir de la démocratie."
Retrouver une "pleine liberté de parole"
L'Isérois a remercié ses équipes, avant de se projeter pour la suite. "Après avoir porté la parole du gouvernement, je retrouve donc désormais une pleine liberté de parole. J’en userai. Fidèle à mes convictions sociales-démocrates, humanistes, européennes, résolument progressistes." Il a également affirmé avoir "hâte d’aller plus loin" aux côtés des Français. "Avec un cap qui ne cessera jamais de me guider : continuer à affronter le populisme, l’extrême-droite."
"Je le ferai sans relâche, vous pouvez compter sur moi", a-t-il poursuivi, concluant son discours d'un "à bientôt" qui laisse ouverte la porte d'une candidature européenne, pour les élections de juin. Des paroles appuyées en amont par une phrase qui laisse penser à un retour rapide : "J’aime la politique comme les marins sont appelés par les mers".