Pierre-Yves C., 64 ans, a été condamné, ce vendredi 2 février, à 8 ans de prison ferme pour viol par la cour criminelle de l'Isère. Il a été déclaré coupable d'avoir violé deux femmes dont l'une était mineure au moment des faits.
L'ancien président de la Fédération française de secourisme et de sauvetage (FFSS) de l'Isère a été condamné, ce vendredi 2 février, à 8 ans de prison ferme par la cour criminelle de l'Isère. Le procès, tenu à huis clos à la demande des parties civiles, s'était ouvert mercredi 31 janvier.
Après trois jours de procès, Pierre-Yves C., 64 ans, a été reconnu coupable de "viol par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction", avec une "notion d'emprise" reconnue, sur deux femmes entre les années 2008 et 2012. L'une d'entre elles était mineure au moment des faits.
Cette dernière dénonçait à l'époque plusieurs dizaines de faits survenus dans les locaux de la FFSS de l'Isère à Sassenage, mais aussi à son domicile. Les plaignantes étaient bénévoles au sein de l'association de secourisme alors que l'accusé occupait les fonctions de président à titre bénévole.
Un "soulagement" pour les victimes
"C'est un soulagement. Ça permet de remettre un peu de normalité et de remettre chacun face à ses responsabilités. Ça permet de dire à ces deux jeunes femmes que ce n'est pas de leur faute. Elles n'y étaient pour rien. S'il dort en prison ce soir, c'est à cause de ce qu'il a fait, et pas de ce qu'elles ont dit", s'est réjouie Me Aurélia Mennessier, l'avocate des victimes.
"La notion d'emprise a été reconnue. C'est une victoire et j'espère que cela va prendre sens au-delà de ce dossier. C'est un phénomène qui existe, très fréquent, mais souvent nié", ajoute-t-elle.
Une "grande désillusion" pour la défense
L'ancien président de la FFSS de l'Isère a fait savoir qu'il souhaitait faire appel de la décision : "C'est une grande désillusion pour M. C. Il a toujours considéré qu'il était innocent. J'ai longuement plaidé l'acquittement. C'est donc une véritable douche froide, il ne s'y attendait vraiment pas."
"Il a toujours considéré qu'il y avait consentement, et jamais d'abus d'autorité", ajoute Me Emmanuel Decombard, avocat de Pierre-Yves C. L'accusé a été conduit à la prison de Vars après l'annonce du jugement. Une demande de remise en liberté devrait être déposée dans l'attente d'un procès en appel.