La conférence qui devait réunir deux imams controversés à Echirolles le 29 janvier, a finalement été annulée par le maire de la commune, évoquant, entre autres, un "risque d’atteintes à l’ordre public".
Elle devait avoir lieu dans une salle privée d’Echirolles, au sud de l’agglomération grenobloise, ce dimanche 29 janvier. La conférence réunissant les imams Ismail et Nader Abou Anas vient d’être interdite. Depuis plusieurs jours, l’organisation de cette rencontre suscitait de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Le maire d’Echirolles interdit la conférence
En lien avec la préfecture, Renzo Sulli, le maire (PCF) d’Echirolles, a publié un arrêté municipal afin d’interdire cette conférence "au cours de laquelle doivent intervenir plusieurs prédicateurs controversés, connus pour leur appartenance à la mouvance salafiste et leur proximité avec le mouvement des Frères musulmans" peut-on lire dans cet arrêté du 28 janvier.
Le maire évoque également un "risque d’atteintes à l’ordre public" avec une salle d’une capacité de 400 places "alors que sont attendues (…) près de 600 personnes".
Vont-ils annuler la conférence ou attaquer cet arrêté ?
Renzo Sulli, maire (PCF) d'Echirollesà France 3 Alpes.
En effet, cet arrêté peut faire l’objet d’un recours en justice. Contactés ce samedi 28 janvier, les membres de l’association D’Clic Valence, organisateurs de cette conférence, n’ont pas répondu à nos sollicitations.
Les réactions s’enchaînent sur les réseaux sociaux
L’UNI, un syndicat étudiant se présentant comme "défendant les valeurs de la droite dans l’enseignement supérieur", se mobilisait contre l’organisation de cet évènement en Isère. Ce samedi 28 janvier, le mouvement se félicite sur les réseaux sociaux : "Après avoir fait plier Sciences Po Grenoble sur le halal et Eric Piolle sur le burkini, nous sommes parvenus à faire interdire une conférence organisée par des imams islamistes !"
Selon Yvenn Le Coz, le président de l'association étudiante, "c’est grâce à la mobilisation des militants de droite que cette conférence a été interdite".
"Une excellente nouvelle" également pour Damien Rieu, membre du parti Reconquête. Celui qui se présente comme étant un "lanceur d’alerte", militait depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux, contre l’organisation de cette rencontre. Il avait fait savoir à France 3 Alpes, avoir saisi le préfet de l’Isère "avec la liste des éléments compromettants" concernant les deux imams attendus dans le département.