Face notamment à un manque de personnel, la SNCF a annoncé diviser par deux le nombre de TER circulant sur la ligne Grenoble-Lyon aux heures de pointe. La Région demande la mise en place de moyens de substitution.
Période délicate pour les usagers des trains entre Grenoble et Lyon. Sur cette ligne, deux fois moins de TER circulent actuellement aux heures de pointe. Avec plus de 22 000 voyageurs par jour, c'est pourtant l'axe le plus fréquenté de la région. Ses usagers subissent une baisse de la cadence des trains depuis lundi. Et la situation va se prolonger jusqu'au vendredi 10 décembre.
"Ca fait une heure que j'attends le prochain train parce que j'ai raté le précédent. C'est très compliqué par ce que je travaille à Lyon et j'habite à Grenoble", témoigne Béatrice ce jeudi matin.
Feuilles et branches sur les voies, chutes de neige… La SNCF estime avoir trop de rames en maintenance et manquer de personnel. Mais la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge des trains régionaux, s'offusque et met en cause l'entreprise.
"Cette situation est inadmissible pour les milliers de voyageurs qui empruntent nos lignes TER chaque jour, et indigne de l’entreprise historique du transport public en France", peut-on lire dans le communiqué du Conseil régional qui pointe du doigt "une longue liste de dysfonctionnements".
Manque de moyens pour les syndicats
Pour les syndicats, le problème est bien plus profond avec, d'un côté, de multiples réorganisations à la SNCF, et de l'autre une pression financière de la Région.
"C'est la faute à trois acteurs : la Région qui s'y retrouve parce que, quand elle ne paye pas, ça lui permet de faire des démarches pour payer autre chose, le gouvernement qui veut développer le ferroviaire sans donner les moyens, et la direction de la SNCF qui joue avec le feu en supprimant des cheminots des services", liste Antoine Fatiga, responsable syndical à la CGT.
D'autres lignes régionales pourraient aussi subir des réductions de trafic comme Chambéry-Grenoble ou Mâcon-Lyon. La Région demande à la SNCF de mettre en place des "moyens de transports de substitution par autocar à la hauteur des besoins de nos concitoyens" sur les lignes impactées.