Dans le Japon du XVIIème siècle, l'estampe est élevée au rang d’art, avant d'être frappée par la censure. L’exposition présente plus de 130 planches remarquables, et notamment un album des célèbres "Trente-six vues du mont Fuji".
Élevée au rang d’art sous la période Edo (1603-1868), l’estampe japonaise désigne alors une école de dessin aux esthétiques inédites. Les planches évoquent des figures de geisha, d'acteurs du théâtre, ou des "sumô", entre autres personnages.
Mais, au début du XIXème siècle, ces images sont désormais frappées de censure au Japon.
Deux artistes, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858), développent alors l’estampe "de paysage" en renouvelant les thèmes traditionnels et le style graphique.
Partant de l’observation de la nature, ils en expriment la permanence et l’éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère, esquissant ainsi les phénomènes climatiques et les impressions fugitives d’un monde flottant, baptisé "ukiyo".
A l’exemple de la magistrale vague d’Hokusai qui ne cesse de nous interpeller...
L’exposition, composée de plus de 130 planches remarquables, issues de collections publiques et privées, présente notamment un album d’époque des "Trente-six vues du mont Fuji" signées Hokusai, dans un état de parfaite conservation.
À cela s’ajoute une mise en avant des "mitate-e", ces estampes encore méconnues où portrait et paysage se font écho dans une allusion parodique.
Une exposition qui invite à pénétrer l’âme nippone dans ses visions et ses représentations de la nature et des paysages.
A découvrir au Musée de l'ancien Evêché de Grenoble jusqu'au 31 mars 2019.
Ce dimanche 6 janvier 2019, visite guidée à 15H.