Faut-il rendre gratuits les transports publics de l'agglomération grenobloise ? Déjà posée en 2014, la question fait son retour pour les municipales de 2020. Candidat à sa succession, le maire de la ville souhaite l'instaurer avec quelques modalités. Ses concurrents réagissent.
Gratuité pour les plus précaires, pour tout le monde le week-end et gratuité de la première année de location de Métrovélo. Les 3 mesures phares sur la question des mobilités sont proposées par "Grenoble en commun", le collectif de soutien du maire sortant Eric Piolle. "Il y a des mesures qui sont peu couteuses, explique Gilles Namur. Ce sont des choses sur lesquelles on pense qu'il y aura facilement un consensus."
Pour Alain Carignon, il s'agit de propositions démagogiques, d'une simple manoeuvre pré-électorale. Pour le candidat, "Eric Piolle n'a pas tenu ses promesses de gratuité pour les 18-25 ans, il a matraqué les personnes agées pour les tarifs des transports en commun. Il n'est donc pas qualifié, à 3 mois des élections, pour expliquer qu'il va faire la gratuité à tout le monde".
De son côté, la candidate La république en marche propose pour tous un système de tarification des transports en commun, basé sur la progressivité selon le quotient familial. Emilie Chalas explique que d'une telle disposition "pourrait aller jusqu'à la gratuité pour ceux qui sont les plus défavorisés et pour les enfants".
Selon le syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération grenobloise, la gratuité totale aurait un coût de 100 millions d'euros en investissement et de 60 millions d'euros en fonctionnement par an. Elle entraînerait une augmentation annuelle de la fréquentation du réseau de 20%. Soit 15 millions de voyages supplémentaires.