Le musée de Grenoble présente dès le 17 mars une nouvelle exposition : "De Delacroix à Gauguin, chefs d'oeuvre dessinés du 19e siècle", une sélection des plus "belles feuilles" acquises ou offertes au musée au fil des ans.
Sous les pieds des visiteurs, dans les sous-sols du musée de Grenoble, près de 5 000 dessins anciens dorment à l'abri des regards. Parmi eux se trouvent de véritables trésors : des dessins de Gauguin, de Delacroix mais aussi de Gustave Doré et de Jean-Baptiste Millet.
La mission de Valérie Lagier et de son assistant, Kentin Lesueur : veiller à la protection de ces dessins qui ne peuvent être exposés à la lumière. "Par exemple, je mets du papier de bordage sur le cadre. Il sert à préserver le cadre de l'humidité et à empêcher l'incrustation des poussières entre le cadre et le passe partout", explique t-elle.
S'ils souhaitent conserver ces dessins à tout prix, ils sont aussi persuadés de l'importance de les dévoiler au public. Depuis 2006, les deux passionnés et le musée de Grenoble analysent, rangent et trient ces trésors dans l'idée de les exposer.
5 000 dessins anciens progressivement dévoilés
En 2010, 2011 et 2014, trois expositions avaient déjà permis de présenter tour à tour 115 dessins italiens, français et nordiques.
A partir du 17 mars 2018, ce sera au tour de dessins du XIXè siècle. Le musée dévoile ainsi 115 oeuvres dans une exposition intitulée "De Delacroix à Gauguin, chefs d'oeuvres dessinés du musée de Grenoble", du 17 mars au 17 juin 2018.
La sélection, parmi les 2 000 dessins du XIXè siècle présents dans ce fond ancien, se veut couvrir l'ensemble des courants qui ont marqué le XIXè siècle, allant du romantisme aux prémices du symbolisme. Les visiteurs peuvent donc aussi découvrir des dessins de Delacroix, Daumier, Corot, Jongkind, Puvis de Chavannes, Fantin-Latour et Gauguin mais aussi d'artistes moins connus comme Charles de Châtillon ou Nicolas Berthon.
Toutes ces oeuvres sont rangées par thèmes, brassant les grands sujets du siècle comme le regard sur le passé et l’histoire nationale, les voyages en Orient ou en Italie, l’intérêt pour le pittoresque et le patrimoine.
A terme, l'ensemble de ces 5 000 oeuvres cachées dans les sous-sols du musée devrait être mis en ligne sur un catalogue numérique.