À quelques jours de Pâques, c’est la dernière ligne droite pour les achats de lapins, cloches et autres sujets en chocolat. Mais l’inflation touche aussi le cacao : cette année, les chocolats coûtent en moyenne 10% plus cher.
Ils ont toujours leur brillance, leur joli ruban et leurs formes enfantines. Les chocolats de Pâques sont exhibés fièrement sur le comptoir des pâtisseries, des chocolateries et des supermarchés. Mais cette année, ils coûtent plus cher : 10 % de hausse en moyenne sur un an.
Dans la chocolaterie Bonnat, à Grenoble, le prix des chocolats en vitrine a augmenté de 6 %. Mais les clients semblent plutôt compréhensifs. "On veut faire plaisir et partager quelque chose avec la famille", explique un acheteur. "On cherche à acheter des petits sujets, qui sortent un peu de l’ordinaire", renchérit une autre.
"Ce qui a réellement augmenté dans le produit fini, ce n'est pas le chocolat en lui-même. Ce sont plutôt les produits autour du chocolat comme la crème, le beurre, les amandes, les noisettes et le sucre. Là, on a des hausses de 30 à 50 %" déplore Stéphane Bonnat, gérant de l’établissement.
Malgré l'inflation, le maître chocolatier tient à maîtriser la hausse des prix : "Bien évidemment, on n'a pas reporté l’intégralité des hausses aux clients, car on arriverait à des tarifs hors norme. Il faut rester raisonnable et que le chocolat reste un produit plaisir".
La hausse des prix de l'énergie en cause
À Voiron, Patrice Besson fait le même constat. Si le prix des fèves de cacao a augmenté de 2,5 % en un an, c’est surtout la hausse du coût de l’énergie qui pénalise l’entreprise.
"A consommation égale, on fait entre 500 et 700 % d’augmentation, c’est juste ingérable !" s'indigne le dirigeant de la chocolaterie Zugmeyer. Comment on fait pour passer de 80 000 euros de facture d’énergie à 450 000 euros ?"
Si les chocolatiers tentent de limiter l’augmentation de leurs prix pour cette année, l’avenir risque d’avoir un goût un peu plus amer.