Un rassemblement féministe contre le remaniement prévu ce vendredi à Grenoble et dans plusieurs autres villes

Comme dans plusieurs villes de France, un rassemblement féministe est prévu ce vendredi 10 juillet en fin d'après-midi à Grenoble. Les associations organisatrices dénoncent les nominations de Gérarld Darmanin et d'Eric Dupond-Moretti dans le nouveau gouvernement.

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Des rassemblements féministes sont annoncés vendredi 10 juillet dans plusieurs villes de France, dont Grenoble, contre le remaniement gouvernemental après les nominations de Gérald Darmanin, accusé de viol, au ministère de l'Intérieur, et d'Eric Dupond-Moretti, très critique envers le mouvement #MeToo, à la Justice.

A Grenoble, le collectif NousToustes38 appelle à un rassemblement dès 18 heures devant le palais de justice. "Remaniement sexiste, réponse féministe" peut-on lire sur l'événement annoncé sur sa page Facebook. Ce jeudi, en fin d'après-midi, plus d'une centaine de personnes avaient déjà indiqué qu'elles participeraient à la manifestation.

Au même moment, à Paris, un rassemblement est prévu devant l'Hôtel de Ville, à l'appel du comité féministe des étudiantes de l'Université de Paris-I, appuyé par le collectif #Noustoutes. "Trois ans après #MeToo, l'État Français montre une nouvelle fois que le bien être et la sécurité des femmes n'est pas une priorité. (...) Quel message renvoie le gouvernement français aux femmes hésitant à porter plainte pour viol ?", écrivent les organisatrices sur Facebook. Plus de 1.000 personnes avaient déclaré jeudi après-midi sur le réseau social leur intention d'y participer.
 

Droit à la présomption d'innocence

Dès mardi, lors de la passation de pouvoir entre Christophe Castaner et Gérald Darmanin, des féministes avaient mené plusieurs actions coups de poing, scandant "Darmanin violeur" et brandissant des pancartes "Darmanin à l'Intérieur, vous vous torchez avec nos plaintes"

D'autres rassemblements sont prévus devant les palais de justice de Marseille, place de l'Hôtel de Ville à Rennes, devant la préfecture à Angers, ainsi qu'à Nantes et Caen. 
    
Le nouveau ministre de l'Intérieur a dit jeudi "avoir le droit à la présomption d'innocence", soulignant "qu'il y a eu trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non lieu rendu par deux juges d'instruction". Gérald Darmanin a été accusé en 2017 de viol par une femme, Sophie Patterson-Spatz, qui l'avait sollicité en 2009, lorsqu'il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (parti devenu LR), pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon.

Selon ses déclarations, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui, et elle se serait sentie contrainte de "passer à la casserole". M. Darmanin a reconnu une relation sexuelle avec cette femme mais, selon lui, librement consentie. D'abord classée sans suite, la procédure a été relancée par la cour d'appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations.

De son côté, Eric Dupond-Moretti avait notamment estimé en 2018 "que siffler une femme, ça devienne une infraction pénale, c'est ahurissant", en plein débat sur la création d'un délit d'outrage sexiste.
 
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