Le sénateur de l'Isère Michel Savin a proposé, ce lundi 12 octobre, deux amendements pour davantage de flexibilité pour l'ouverture des salles de sport et des stades. La capacité d'accueil de ces structures est diminuée, voire interdite selon les localités, depuis le 5 octobre dernier.
"Il est incompréhensible que l’activité sportive soit aujourd’hui spécifiquement pointée du doigt, alors qu’aucune propagation d’ampleur dans les lieux de pratique n’a été détectée", s'insurge le sénateur de l'Isère Michel Savin. L'élu Les Républicains (LR) a annoncé, ce lundi 12 octobre, qu'il avait déposé deux amendements pour permettre la réouverture "des salles de sport ainsi que celle des stades".Ces amendements ont été déposés sur le projet de loi du "régime transitoire institué à la sortie de l’état d’urgence sanitaire", qui sera débattu à partir de demain, mardi 13 octobre, au Sénat.
Je défendrai demain au #Sénat 2 amendements visant à offrir plus de flexibilité pour l’ouverture des salles de #sport ainsi que celle des #stades
— Michel Savin (@MichelSavin38) October 12, 2020
1⃣ Les règles sur l’ouverture des stades doivent être adaptées à la situation locale et prendre en compte la capacité d’accueil. pic.twitter.com/e1d5lwgHkK
Pas de limites, mais des jauges en fonction des stades
Le président du groupe d’études sur les "Pratiques sportives et les grands événements sportifs" est d'abord monté au créneau pour défendre les grandes enceintes sportives. Il souhaite que l’ouverture des stades puisse être adaptée à la situation sanitaire locale. Le tout serait "de faire confiance aux acteurs locaux et à l’intelligence collective".Dans le texte, l'amendement permettrait au préfet de déroger à la règle des 5 000 personnes pour proposer une jauge de 20 à 30 % de la capacité d’accueil, "si la situation sanitaire locale le permet" : "Cette décision devra également être soumise à l’ouverture totale de l’équipement, pour ne pas que l’ensemble des spectateurs présents soient regroupés dans une seule tribune."Une jauge de 1 000 personnes n’a pas toujours de sens, alors même que dans de nombreux cas, l’ensemble des spectateurs se retrouvent dans une même tribune. Il serait plus logique de réfléchir en termes de jauge, tout en ouvrant les stades dans leur intégralité.
Des clubs dépendent des entrées dans les stades : "Comme le hockey à Grenoble par exemple", précise le sénateur. Leur priver de ces recettes fragiliserait un peu plus leur situation.
Une réouverture nécessaire des salles de sport ?
"Des individus ont des prescriptions médicales pour faire du sport et ne peuvent plus assurer leur traitement", regrette Michel Savin.Son deuxième amendement concernerait donc "une ré-ouverture après examen de leur protocole sanitaire, notamment pour l'accueil d'activités physiques pour les personnes munies d'une prescription médicale ainsi que les structures labellisées maison sport-santé."
"Il est regrettable que pendant le confinement, on nous ait conseillé de maintenir une activité physique et que, quelques mois plus tard, on nous demande l'inverse", conclut l'élu isérois.
Le projet de loi sur le "régime transitoire institué à la sortie de l’état d’urgence sanitaire" doit être débattu à partir de ce mardi 13 octobre au Sénat. Il avait été approuvé en commission des lois du Sénat le 7 octobre dernier.