Une réponse à la "pression judiciaire" : l'avocat grenoblois Hervé Gerbi réagit au retrait de la grenade GLI-F4

L'avocat grenoblois Hervé Gerbi, qui défend des victimes des grenades GLI-F4, a réagi au retrait "immédiat" des ces grenades de désencerclement, annoncé hier par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'annonce a surpris tout le monde : le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé dimanche sur le plateau de France 3 le retrait "immédiat" des grenades de désencerclement GLI-F4, à l'origine de plusieurs blessures graves de manifestants en France. 
 



Une décision importante, à laquelle a réagi Hervé Gerbi, avocat au barreau de Grenoble spécialisé en droit du dommage corporel. 

"Loin de s'inscrire dans une logique de changement de doctrine du maintien de l'ordre, cette décision répond à la pression judiciaire actuellement exercée sur ce dossier très sensible des GLI-F4", a-t-il expliqué dans un communiqué lundi. 

L'avocat grenoblois défend en effet depuis longtemps des victimes de ces grenades de désencerclement, qui peuvent exploser dans les mains de manifestants qui s'en saisissent pour les repousser.

Avant son retrait annoncé hier, c'était la seule munition à explosif utilisée pour le maintien de l'ordre en France, qui était par allieurs le seul pays d'Europe à y recourir. 

Christophe Castaner "dervra rendre des comptes"


Me Gerbi s'occupe en ce moment du cas de Maxime Peugot, dont la main a été arrachée par une grenade GLI-F4 en mai 2018 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).

Pour Hervé Gerbi, le retrait de la grenade n'empêche pas qu'"à terme", Christophe Castaner "devra rendre des comptes aux nombreux manifestants amputés ou éborgnés depuis Maxime Peugeot", dont plusieurs "Gilets jaunes". 

Me Gerbi était également l'avocat de Maud Carretta, une étudiante éborgnée à Grenoble en mai 2007, le soir de l'investiture de Nicolas Sarkozy, toujours par une grenade de désencerclement GLI-F4 qui avait touché son oeil. 
 
La jeune femme avait perdu un oeil, l'odorat et le goût. Un commissaire de police et un policier avaient été condamnés à cinq et trois mois de prison avec sursis.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information