La députée sortante de la majorité présidentielle, Emilie Chalas, est en difficulté dans sa circonscription à l'issue du premier tour des élections législatives ce dimanche. Elle est en ballottage défavorable face à la candidate Nupes, première adjointe à la mairie de Grenoble, Elisa Martin.
La majorité présidentielle apparaît en grande difficulté dans la troisième circonscription de l'Isère. La députée sortante Renaissance, Emilie Chalas, est arrivée largement derrière sa concurrente de la Nupes dimanche 12 juin, lors du premier tour des élections législatives. Elisa Martin (La France insoumise) a recueilli 42,5 % des suffrages contre 24,6 % pour Emilie Chalas.
Des résultats en adéquation avec les bons scores du chef de file des Insoumis à la dernière présidentielle. Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 35,7 % des suffrages au premier tour dans cette terre de gauche qui englobe les quartiers populaires du Sud de Grenoble jusqu'à Veurey-Voroize en passant par Fontaine. Emmanuel Macron avait lui recueilli 24,6 % des voix.
"La promesse de Jean-Luc Mélenchon ne sera pas tenue"
La députée sortante, se disant "un peu déçue du résultat", constate que "ceux qui ont élu Emmanuel Macron à l'élection présidentielle ne se sont pas tous mobilisés pour les législatives sur la troisième circonscription." Emilie Chalas, qui voit son siège à l'Assemblée nationale menacé, appelle les soutiens du chef de l'Etat à se mobiliser en vue du second tour.
"Il ne faut pas oublier que la promesse de Jean-Luc Mélenchon ne sera pas tenue (…) Nous savons tous que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre. Les députés Nupes seront des députés d'opposition", tranche l'élue de 44 ans, conseillère municipale d'opposition à Grenoble. Au second tour, elle fera face à celle qui est aussi première adjointe au maire de Grenoble.
"Transformer l'essai"
Du côté d'Elisa Martin, c'était l'émotion qui primait, dimanche soir, à l'heure des résultats définitifs. L'élue a été acclamée par les militants à son arrivée au QG de la Nupes, se félicitant de cette union des gauches. "Pour nous, ça a un goût particulier que d'avoir été en capacité de représenter l'ensemble des amis de la gauche. En même temps, un grand sentiment de responsabilité. Non seulement nous devons confirmer l'essai ici comme ailleurs, et ensuite se mettre au travail", a-t-elle déclaré au micro de France 3 Alpes.
La bataille entre les deux candidates se veut acharnée depuis le début de la campagne pour les législatives, chacune défendant son bilan en tant qu'élue locale. Dans cette circonscription en partie populaire, les résultats s'annoncent plus qu'incertains. La moitié des électeurs se sont abstenus lors du premier tour.