En Isère, la centrale hydroélectrique de Grand'Maison, la plus puissante de France, a débuté sa grève mercredi 15 février et est "indisponible" pour le réseau électrique, à l'image de nombreuses autres centrales. Le mouvement se poursuit jeudi 16 février, en cette cinquième journée nationale de mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
"Usine de Grand'Maison aux mains des grévistes", a indiqué à l'AFP la CGT-Energie, qui a signalé également des grèves dans les centrales iséroises de Saint-Pierre-de Cognet, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Hilaire-du-Rosier, Beauvoir, Monteynard et du Cheylas, mais aussi dans la centrale de Super Bissorte (Savoie) et dans les centrales de Bolozon, Coiselet et Vouglans (Jura).
Il ne s'agit pas de baisses de production, mais de "mégawatts qui ne sont pas disponibles pour le réseau, dont la plus grosse centrale de France qui est Grand'Maison, qui fait 1.800 MW", a précisé Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Dans l'après-midi du mercredi 15 février, EDF a indiqué sur son site internet une "perte de puissance disponible en cours sur le parc hydraulique EDF : 2.960 MW. Cette indisponibilité est liée au mouvement social en cours".
Une indisponibilité d'au moins de 24 heures
Cette "indisponibilité" devrait durer "a priori au moins 24 heures, dans le cadre de la mobilisation de jeudi où la production hydraulique fait la démonstration, comme lors d'autres journées, que les grévistes sont opposés à la réforme et sont en capacité d'agir sur l'outil de travail", a indiqué M. Coudour.
Certains groupes hydrauliques ne fonctionnent pas tout le temps, mais peuvent être sollicités lors de pics de consommation.
En cas de besoin pour l'équilibre offre/demande, le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE, garant de la sécurité du réseau, peut néanmoins émettre un message pour l'arrêt du mouvement, à charge pour le piquet de grève d'obtempérer.