"S’il y avait la gratuité, il n’y aurait plus de fraude !", des collectifs dénoncent des contrôles "inadaptés" dans les transports de Grenoble

Ce lundi 25 septembre, trois collectifs pointent du doigt la multiplication des contrôles de titres de transport dans la métropole grenobloise. Ils revendiquent la gratuité des transports en commun et la mise en place d'un RER grenoblois.

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Tracts à la main, devant l'arrêt de tramway Chavant, ils sont une vingtaine à interpeler les usagers des transports de la métropole grenobloise. Déterminés, les membres d'Alternatiba, du Collectif Grenoble citoyenne et du collectif en faveur de la gratuité des transports s'opposent fermement à la politique anti-fraude menée par la SMMAG et la police. 

En cause : une nouvelle opération de contrôle des titres de transport qui devrait se dérouler dans les prochains jours.

Un ticket de transport à près de 2€

D'année en année, les tarifs du réseau de M Tag ne cessent de croître. À titre d'exemple, le ticket à l'unité coûtait 1,50€ en 2014 contre 1,90€ aujourd'hui. Une augmentation corrélée à une inflation grandissante et à l'explosion des prix de l'énergie.

Face à des tarifs de moins en moins abordables, de nombreux usagers fraudent les transports. "On utilise beaucoup les transports en commun dans Grenoble, mais se prendre des amendes tout le temps c’est vraiment pénible. Je ne paye pas tout le temps, car je n’ai pas forcément le revenu nécessaire." confie un jeune passager en sortant du tramway.

Les contrôles de titres de transport se multiplient pour lutter contre la fraude. Une fausse solution pour les collectifs présents ce lundi 25 septembre sur le quai du tramway : "S’il y avait la gratuité, il n’y aurait plus de fraude ! [...] La gratuité, c’est la convivialité entre les usagers ! Actuellement, on a un climat anxiogène, répressif. C’est malsain." s'exclame François Auguste, membre d'un des collectifs.

"Si Montpellier peut le faire, on peut le faire aussi !"

François Langlois, membre du Collectif Grenoble citoyenne

Depuis plusieurs mois, les trois collectifs défendent une agglomération grenobloise proposant des lignes de bus et tramway gratuites pour tous au nom "d'un droit fondamental comme l'éducation et la santé".

En France, une quarantaine de villes a déjà mis en place ce système. Et la prochaine sur la liste n'est autre que Montpellier. Dès le 21 décembre prochain, tous les habitants de la métropole pourront bénéficier de transports en commun gratuits tous les jours. Un virage inspirant pour les collectifs grenoblois.

"Si Montpellier peut le faire, on peut le faire aussi. C'est une agglomération qui a à peu près la même taille, le même réseau, la même densité et la même richesse. On peut le faire progressivement, d’abord les week-ends et ensuite la gratuité totale." propose François Langlois, membre du Collectif Grenoble citoyenne.

Aux abords du tramway de Grenoble, la majorité des usagers se montrent plutôt favorable au projet. Mais certains craignent que le réseau M Tag se dégrade : "Bien sûr que je suis d’accord, mais cela va devenir n’importe quoi. J’ai peur des incivilités, que des gens rentrent dans les transports seulement pour déranger." confie une Grenobloise.

Renouveler le matériel, proposer une nouvelle offre et mettre en place la gratuité, on ne peut pas tout faire !

Sylvain Laval, président du Smmag

De son côté, la direction du réseau urbain grenoblois assure que les réseaux ne sont pas les mêmes à Grenoble que dans les autres villes françaises. "Ici, le réseau est moins récent donc les coûts d'entretien ne sont pas les mêmes. [...] On a un réseau de tramway très dense qui aura bientôt 40 ans demandant ainsi de renouveler les rames." se défend Sylvain Laval, président du Smmag.

Ce remplacement des lignes représente près de 200 millions d'euros d'investissement. À cela s'ajoute les frais d'entretien annuels. Selon Sylvain Laval, il s'avère complexe de mettre en place la gratuité totale à Grenoble notamment en raison de la politique menée.

"Le sujet n’est pas de savoir si c’est gratuit ou pas ! Mais est-ce qu'avec le transport, on répond aux besoins des gens ? Quand aujourd’hui, vous habitez à Crolles ou à Voiron, la question n’est pas de savoir si l’on peut se déplacer gratuitement dans le centre-ville de Grenoble, mais de savoir si j’ai une réponse adaptée en matière de transport en commun. On travaille à cette amélioration et augmentation de l’offre." explique Sylvain Laval.

Le président de la Smmag affirme continuer de travailler sur des abonnements plus avantageux pour certaines populations comme les lycéens et les étudiants. Il assure avancer sur une réforme globale de la tarification qui serait unifiée avec le réseau du Grésivaudan, TouGo, pour la fin de l'année 2024.

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