A l’occasion du 22ème Congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida organisé à Grenoble, un appel aux décideurs politiques a été rédigé. Au total, 650 congressistes proposent des actions pour mettre fin à l’épidémie de Sida en 2030.
Ce 29 septembre, un ruban lumineux s’est formé sur Belledonne. En fin de journée, cinq personnes sont montées au pied du chêne de Venon avec des lampes frontales pour dessiner le symbole de la lutte contre le Sida, et marquer les 40 ans de sa découverte.
Cette action a lancé le 22ème Congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida, organisé à Grenoble la dernière semaine de septembre. En illuminant la montagne, médecins et spécialistes souhaitaient rappeler aux pouvoirs publics mais aussi aux citoyens que le Covid-19 n’est pas la seule épidémie qui sévit dans le monde.
En 2020, plus de 37 millions de personnes vivaient avec le VIH. Malgré l’efficacité de nouveaux traitements médicaux, le virus continue de se transmettre en l’absence de vaccin. En France par exemple, 6200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2019.
L'appel de Grenoble
Face à ce constat, les 650 congressistes réunis à Grenoble ont travaillé sur un appel destiné aux pouvoirs publics.
Ce document intitulé "l’Appel de Grenoble" a un objectif : éradiquer le sida en 2030. Pour cela, les spécialistes listent plusieurs actions à mettre en place rapidement, telles que « évaluer en termes de santé publique toutes les politiques publiques » ou encore « travailler avec et pour les populations concernées, y compris les plus pauvres et les plus discriminées".
"Avec cet appel, nous voulons réaffirmer que la fin de l’épidémie de VIH/sida est un projet de société, qui demande des mesures politiques systémiques. Les communes, départements, régions, gouvernement Français, et Union Européenne peuvent, chacun à leur niveau, accélérer la réponse contre la pandémie de VIH" affirment les signataires dans leur appel.
Parmi eux figurent le COREVIH arc alpin (Comité de Coordination Régional de la lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles et le VIH) présent en Isère, Savoie et Haute-Savoie.
"Cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques (dans le sens noble du terme) et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour nous permettre d’en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle" précise le Comité sur son site internet.
En clôture du congrès, l’appel de Grenoble doit être remis ce vendredi 1er octobre au ministre de la Santé Olivier Véran.