A l'occasion des 50 ans des Jeux Olympiques de Grenoble, le palais des Sports a retrouvé sa glace et est redevenu une patinoire. Visite dans l'ancienne salle des machines avec deux surfaceurs.
Des lames qui glissent, hésitantes ou pleines d'assurance. Depuis samedi 10 février, le Palais des Sports de Grenoble s'est remis à l'heure des Jeux Olympiques de Grenoble au plus grand plaisir des fans de glisse. Pendant que sur la glace, les gens s'élançent,tombent, ca titubent en riant, derrière les barrières, en coulisse, les surfaceurs, responsables du maintien de la glace affichent un énorme sourire.
Parmi eux, Martial Rodriguez. "Pouvoir accueillir tous les Grenoblois dans cet équipement et partager son histoire, c'est génial", sourit-il. Il se souvient de l'époque où le Palais des sports était encore une patinoire. Il montait alors sur la surfaceuse avec son père. C'était il y a 30 ans. Aujourd'hui, voir cette patinoire éphémère le rend nostalgique.
"J'ai toujours voulu faire ça, comme mon père. J'aime ambiance et le contact avec le public et les clubs." explique ce responsable technique de la patinoire Pôle Sud, en charge de cette patinoire éphémère.
Quand il a appris le métier, le surfaceur travaillait à la fois à la patinoire du Palais des Sports, à l'anneau de vitesse et la Halle Clémenceau, tous créés à l'occasion des Jeux Olympiques de 1968. Dans les années 1990, seule la patinoire Clemenceau est maintenue. Les deux autres systèmes de refroidissement sont démantelés.
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"Ca prend à la gorge, ça vous pique, ça vous brûle sous les aisselles"
Sous le Palais des sports, la salle des machines n'a cependant pas disparue. Il y a trente ans, on y entendait un bruit assourdissant. Les compresseurs tournaient à plein régime pour envoyer un gaz réfrigérant dans les tuyaux puis dans la dalle. L'odeur de ce gaz, l'ammoniaque, était omniprésent. "Ca prend à la gorge, ça vous pique, ça vous brûle sous les aisselles", se souvient Clause Puissard, collègue de Martial Rodriguez. Si aujourd'hui il n'y a plus d'ammoniaque, les cuves, elles, sont toujours là. "On allait chercher les fuites d'Ammoniac. quand on approchait et qu'on voyait de la fumée jaune, on savait qu'il y avait une sacrée fuite".
Aujourd'hui le métier a bien changé. Le système de refroidissement est informatisé, et plus personne ne descend dans la salle des machines.
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A l'occasion des 50 ans des Jeux Olympiques de Grenoble, le palais des Sports a retrouvé sa glace et est redevenu une patinoire. Visite dans l'ancienne salle des machines avec deux surfaceurs.