La direction de GE Hydro a proposé jeudi 16 novembre de prolonger jusqu'à la fin de l'année les négociations du plan social qui menace 345 des 800 emplois de son site de Grenoble, tandis que l'intersyndicale lui présentait un scénario alternatif pour pérenniser le site.
La direction de GE Hydro a proposé jeudi de prolonger jusqu'à la fin de l'année les négociations du plan social qui menace 345 des 800 emplois de son site de Grenoble, tandis que l'intersyndicale lui présentait un scénario alternatif pour pérenniser le site.
Le PDG de la branche Hydro du conglomérat américain General Electric (GE), Yves Rannou, était présent dans l'usine de turbines hydroélectriques. Au terme d'une journée de discussions, direction et syndicats "n'ont pu arriver à trouver un accord" mais cette dernière souhaite y parvenir "après la reprise du dialogue dès vendredi", selon un communiqué du groupe.
Elle "comprend" que les syndicats aient besoin d'un délai supplémentaire et a proposé "l'extension de la période de négociation de six semaines à compter du 20 novembre", selon la même source, pour étudier le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) lancé et "les propositions alternatives remises par l'intersyndicale".
Yves Rannou a cependant maintenu que le PSE proposé était la seule solution permettant "la transformation, la sauvegarde et la pérennité de l'activité Hydro dans sa globalité et sur le site de Grenoble en particulier".
Maintenir 650 employés plutôt que 455
Les syndicats CFE-CGC, CFDT et CGT ont mis sur la table des propositions "en vue d'une solution négociée" permettant de "réduire le nombre de suppressions de postes", selon un document dont l'AFP a eu copie.
Pour eux, l'avenir de l'usine exige d'y maintenir 650 à 700 employés, contre seulement 455 prévus dans le PSE. Un effectif qui, à leurs yeux, condamne le site de conception de turbines à l'horizon 18-24 mois.
Selon Grégory Vauclin (CFE-CGC), il est impératif notamment de conserver l'atelier, voué à disparaître dans le PSE, car il est "indispensable à l'ingénierie de R&D", pour "tester des prototypes" ou "expérimenter de nouvelles technologies".
Les syndicats réclament enfin une table-ronde avec le gouvernement et la Région, pour inscrire la filière hydraulique dans le débat sur la transition énergétique, et une prolongation des négociations jusqu'au 19 janvier.