Pour subvenir aux besoins d’étudiants précaires, une distribution alimentaire et de produits d’hygiène était organisée mercredi 20 septembre sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, près de Grenoble. 270 étudiants étaient présents.
Quelques jours seulement après la rentrée, les étudiants se trouvent déjà dans une grande précarité. Loyer, frais de scolarité, fournitures… Les dépenses ont été nombreuses et avec la fin du mois qui approche, certains se serrent déjà la ceinture.
Pour aider au mieux les étudiants grenoblois, l’association Génération précarité, a organisé mercredi 20 septembre une première distribution alimentaire et de produits d’hygiène sur le campus de Saint-Martin-d'Hères en Isère. "Pour des personnes qui vivent largement sous le seuil de pauvreté, chaque euro compte", assure Robinson Rossi, secrétaire de l’Union étudiante de Grenoble (UEG). "Ces distributions peuvent aider jusqu’à 300 personnes. En y participant, on peut économiser environ 10 € sur le panier de course. Pour un étudiant dont le reste à vivre à la fin du mois est de 50 €, ça compte".
Quand on voit la taille de la file d’attente, on se rend compte qu’il y a urgence.
Robinson Rossi, secrétaire de l’Union étudiante de Grenoble
Les étudiants grenoblois étaient effectivement nombreux — 270 plus exactement — prêts parfois à attendre jusqu’à 40 minutes pour repartir avec quelques paquets de pâtes. "J’ai un budget très serré du coup, je suis toujours en train de calculer si je peux survivre à la fin du mois. Du coup, ce genre de collecte me permet d’économiser un peu d’argent. C’est important, car on est beaucoup d’étudiants à avoir des fins de mois difficiles", confie une étudiante grenobloise.
Swann est en première année d’école d’ingénieur, et fait tout pour économiser quelques euros, jusqu’à optimiser au mieux le temps de cuisson de ses repas : "J’ai pris deux paquets de pâtes 'cuisson en 3 minutes', ce qui permet d’utiliser moins de gaz, moins d’énergie. J’ai aussi pris des légumes, car le prix des légumes a explosé dans les supermarchés", confie-t-il.
"Un étudiant sur deux saute des repas"
Selon deux enquêtes publiées au mois d’août et réalisées par La Fédération des associations générales étudiantes (Fage) et l’Union nationale des étudiants de France, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47 % par rapport à l’an dernier.
"Un étudiant sur deux saute des repas pour des raisons financières", indique Robinson Rossi. "Ces distributions-là sont de vraies aides qui permettent de pallier les insuffisances de l’État. Il faut des plans d’action massifs qui puissent venir en aide à tous les étudiants", conclut-il.