L'université Grenoble-Alpes vient d'inaugurer un tout nouvel espace muséal au sein de la bibliothèque Joseph-Fourier. L'exposition Lab(o)trésors met à l'honneur, jusqu'au 13 décembre, des objets fascinants sur l'histoire des sciences et des techniques, présentés pour la première fois au public.
Des objets insolites, intrigants, voire étranges. L'université Grenoble-Alpes propose un voyage au cœur de ses collections avec une sélection d'objets fascinants sur l'histoire des sciences et des techniques. Derrière les vitrines, des instruments scientifiques, phonographes, mais aussi quelques curiosités, dont un œil humain plus vrai que nature.
Cette reproduction en papier mâché datant de la fin du XIXe siècle fait partie des raretés dénichées pour l'exposition Lab(o)trésors. "C'est le modèle anatomique d'un œil humain, c'est-à-dire une représentation pédagogique pour les élèves et les enseignants, explique Marion Maine, chargée des collections techniques et scientifiques universitaires. Ce sont des objets qui ont été tellement courants qu'on ne pensait pas avoir besoin d'en garder beaucoup."
De la loupe monoculaire à son évolution contemporaine, le microscope, en passant par un herbier de 1790, l'université grenobloise expose, sur le campus de Saint-Martin-d'Hères (Isère), 70 objets qui témoignent de l'évolution des outils scientifiques. Des appareils parfois oubliés dans les réserves des laboratoires.
"On a le travail difficile d'aller fouiller partout - dans les caves, les armoires, les bureaux, les espaces de stockage - pour trouver des objets représentatifs d'une histoire, qui veulent dire quelque chose et qui ont un sens pour l'histoire des sciences et techniques", résume Marion Maine. "Derrière chaque objet, il y a une histoire, un savoir-faire, un geste qu'on essaye de sauvegarder", ajoute-t-elle.
700 objets inventoriés
Les visiteurs se montrent curieux de ces objets, pour la plupart jamais montrés au public. "A l'entrée du musée, il y avait des vertèbres humaines exposées. Je n'en avais jamais vu en vrai. Je n'avais vu que des images donc forcément, je trouve ça intéressant", sourit une jeune femme.
"C'est une mémoire de nos technologies, commente une autre visiteuse. C'est amusant de voir la place qu'occupaient ces objets physiquement quand aujourd'hui, avec de petites machines grandes comme un smartphone, on peut rassembler toute sorte d'outils de mesure." Installé dans le hall de la bibliothèque Joseph-Fourier, ce nouvel espace muséal vise à capter les 5 000 visiteurs qui fréquentent quotidiennement ce lieu.
"Certains n'auraient pas fait la démarche d'aller voir une exposition, de se rendre dans une salle d'exposition. Par contre, ils sont présents à la bibliothèque et ils sont pour la plupart très contents de faire une pause pour visiter l'exposition en passant d'une salle à l'autre", note Héloïse Faivre, conservatrice des bibliothèques et directrice adjointe des services au public de l'université Grenoble-Alpes.
Cette exposition, également ouverte gratuitement aux visiteurs extérieurs, sera visible jusqu'au 13 décembre. Avec 700 objets retrouvés et déjà inventoriés, l'université a de quoi alimenter ses futures expositions.