Deux ans avant sa giga-usine de Dunkerque dont l'ouverture est prévue en 2025, la start-up Verkor a inauguré ce jeudi 29 juin son centre d’innovation à Grenoble, en présence de plusieurs ministres. Cette entreprise, fondée en 2020, fabrique des batteries pour voitures électriques et compte bien conquérir le marché européen.
C’est une société basée en Isère, qui tire son épingle du jeu. La start-up Verkor, vient d’inaugurer son centre d’innovation de batteries à haute puissance, qui devrait produire, à terme, de quoi équiper 15 000 véhicules électriques par an, notamment le futur SUV de la marque Alpine et les modèles haut de gamme de sa maison mère, Renault, selon nos confrères de l’AFP.
Trois ministres étaient présents lors de cette inauguration, ce jeudi 29 avril 2023. Parmi eux, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie.
"On a besoin de faire connaître ces métiers"
Le centre d’innovation est sorti de terre en moins d’un an. A l’intérieur, se situent une ligne de production, un laboratoire de recherche et de développement et même un centre de formation. Cette école de la batterie, conduira, à terme, à la formation de 1 600 personnes chaque année. "On a besoin de faire connaître ces métiers pour que les jeunes, comme les moins jeunes accompagnent cette transition" affirme Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels.
En effet, d’ici 2023, le gouvernement ambitionne de produire deux millions de véhicules électriques dans notre pays. "Créer de l’emploi, de la prospérité dans les territoires historiquement industriels comme celui-ci qui est très dynamique, mais aussi dans des territoires qui se sont désindustrialisés et qu’on doit redévelopper", ajoute Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'industrie lors de sa visite officielle.
Dunkerque et Grenoble sont deux très beaux exemples de ce que l’on souhaite faire.
Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'industrie
La giga-usine de Dunkerque doit ouvrir en 2025. Elle sera "une réplique au facteur 100 (du site) de Grenoble sur un terrain de 150 hectares" a indiqué Christophe Mille, le directeur technique de Verkor à nos confrères de l’AFP. Une giga-usine, pour une giga-production. En 2027, 400 à 500 000 batteries seront produites dans le nord de la France, soit un quart de la production globale française selon les projections.
Verkor peut déjà compter sur un client de taille
La société iséroise Verkor peut déjà compter sur un gros client : Renault et son marché des Alpine qui absorberont trois quarts de la production.
Mais Verkor pense aussi à se diversifier dans les batteries destinées à d’autres véhicules comme les engins de chantier et le stockage stationnaire, a précisé Philippe Chain, l’un des co-fondateurs de la société auprès de l'AFP.
Verkor est donc à conquête du marché européen, depuis Grenoble, en Isère et la France appuie sur l’accélérateur face à une Chine leader mondiale du secteur. "Il y a tout un écosystème à créer" indique Benoît Lemaignan.
Le président et co-fondateur de l’entreprise ajoute : "La Chine s’est lancée il y a cinq ou six ans, il ne faut pas croire que l’avance est si importante que ça. Quand on voit la taille du marché et les besoins, on a largement de quoi faire pour occuper des places importantes". Le défi est de taille pour l’entreprise iséroise.