Alors qu'ils patrouillaient sur l'aire de repos de l'Isle-d'Abeau, les gendarmes ont arrêté un fourgon suspect. A l'arrière du véhicule : 38 clandestins pakistanais, indiens et népalais debout, sans eau ni nourriture. Une enquête a été ouverte, le chauffeur est toujours en fuite.
C'était pourtant une opération de routine pour les gendarmes du peloton motorisé de La Verpillière. Ce vendredi 10 septembre, aux alentours de 11 heures, ils étaient en train de patrouiller sur l'aire de repos d'Isle-d'Abeau (Isère), sur l'autoroute A43, quand un fourgon utilitaire blanc attirent leur attention.
Sur la banquette avant, quatre personnes assises. Lorsque les militaires engagent le contrôle du véhicule, le conducteur prend la fuite en courant. Ils entament alors un examen de l'intérieur du fourgon, et découvrent à l'arrière des hommes se tenant debout, serrés les uns contre les autres.
Depuis des centaines de kilomètres, 38 clandestins d'origines pakistanaise, indienne et népalaise voyageaient ainsi, sans eau ni nourriture.
Des sauf-conduit accordés aux clandestins
Selon la préfecture de l'Isère, les hommes étaient montés dans le fourgon à Turin, en Italie. Ils comptaient rejoindre Paris, pour ensuite se rendre en Espagne ou au Portugal.
Les clandestins ont pu se nourrir et s'hydrater. Chacun d'entre eux s'est vu délivré un sauf-conduit, document administratif qui leur donne la garantie de pouvoir se déplacer librement en France et de traverser ses frontières. Selon la préfecture, ils ont tous fait le choix de gagner l'Espagne par leurs propres moyens.
D'après le parquet de Vienne, une enquête judiciaire a été ouverte pour "aide à l'entrée et au séjour irrégulier". Le chauffeur du fourgon utilitaire, toujours en fuite, n'a pas encore été identifié.