Pas d'annonces spectaculaires, mais le Département promet de favoriser le vélo. En Isère, un quart des habitants utilisent leur vélo au moins une fois par semaine, soit presque une fois et demi plus que la moyenne nationale.
Si l'on oublie les montagnes, l'Isère va-t-elle devenir les Pays-Bas français ? Le département vient d'annoncer son changement de stratégie en matière de vélo : il lance une "stratégie opérationnelle en faveur de la pratique cyclable en Isère pour les cyclistes du quotidien et les cyclistes du dimanche", selon un communiqué.
Derrière cette appellation brumeuse se cache un investissement important, qui souhaite "faciliter et encourager la pratique du vélo sous toutes ses formes, en augmentant le linéaire de voies cyclables sécurisées sur les routes notamment".
Selon le communiqué, un quart des 1,3 million d'habitants de l'Isère utilisent leur vélo au moins une fois par semaine, soit 7 points de plus que la moyenne nationale. Un usage en augmentation, en témoigne le doublement des ventes de vélos neufs entre 2016 et 2017.
En 2015, l'Isère était un des 6 départements français où plus de 3% des actifs utilisaient leur vélo pour se rendre au travail, un taux qui atteignait 15% rien que pour la ville de Grenoble (deuxième de France après Strasbourg).
2,5 millions d'euros par an
Sur des itinéraires pouvant être embouteillés ou mal desservis par les transports en commun, le vélo apparaît comme un moyen de transport rapide, pratique et écologique. D'où la nécessité de sécuriser des itinéraires où le vélo doit cohabiter avec la voiture.
Actuellement, le département investit environ 2,5 millions d'euros par an pour les aménagements cyclables. Une politique qui a mené à ce que 10% des 4 700 km de routes départementales soient sécurisés pour les cyclistes selon le communiqué. Ce à quoi il faut ajouter presque 70 kilomètres de voies vertes. La plus longue d'entre elle est la véloroute ViaRhôna, qui relie le Léman à la Méditerranée en longeant le Rhône.
En 2020, 22 km d'aménagements cyclables sécurisés s'ajouteront au réseau déjà existant. Pour la suite, le communiqué ne précise pas quels axes géographiques bénéficieront en premier de ce nouvel élan. Il précise cependant que de nouveaux parkings à vélo seront installés dans les collèges, les musées départementaux et les maisons du département. Une manière d'encourager la pratique en rendant l'usage du vélo plus facile.
Encourager le vélo sportif et touristique
De plus, 50 cars Transisère se verront dotés de racks à vélo d'ici à fin juin, auxquels s'ajouteront 20 cars supplémentaires en 2021.
Le département dit également vouloir favoriser les pratiques touristique et sportive du vélo. Pour ce faire, 290 km de routes sur des cols et montées remarquables ont été balisés tous les kilomètres. Chaque borne indique la pente, l'altitude et la distance au sommet.
A voir désormais si ces annonces, plus ou moins concrètes, assureront à l'Isère de répondre présente face aux problématiques de changement climatique et de mobilités nouvelles.