Isère : l'entreprise FoodPrint aide les étudiants à mieux choisir leur assiette selon leur empreinte carbone

Dans le restaurant universitaire de Saint-Martin d'Hères, l'entreprise iséroise FoodPrint informe les étudiants de l'empreinte carbone de leur menu. Une initiative pour sensibiliser les jeunes à l'impact environnemental de leur alimentation.

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Sur les panneaux du restaurant universitaire, les menus du jour sont accompagnés de nouvelles indications. Une forme de nutriscore affiche l'empreinte carbone des plats.

Les repas végétariens peu émetteurs de CO2

Ce midi, les étudiants du campus de Saint-Martin d'Hères ont le choix entre un plat de quinoa avec ses carottes, du poisson pané ou du chou farci. Mais combien représente chaque mets en émissions de CO2 ?

Pour le savoir, ils peuvent se reporter sur l'échelle de l'empreinte carbone représenté par un code couleur. Plus les menus proposés sont dans le vert, plus leurs préparations ont un impact réduit sur l'environnement. A l'inverse, un plat situé dans le rouge aura nécessité une importante émission de CO2.

"Nous avons choisi d'afficher l'empreinte carbone en grammes ou en kilogrammes de CO2. Les plats végétariens vont être plus souvent dans le vert. Les plats carne, à base de viande rouge, vont plus souvent être dans le rouge ou dans le bordeaux. Cela va permettre de discriminer les plats les plus émissifs et de valoriser les autres." explique William Roquier, co-fondateur de FoodPrint.

Pour mesurer l'empreinte carbone des repas, l'entreprise FoodPrint comptabilise les différents ingrédients, leur quantité, le mode de cuisson ou encore le mode de conservation. "Si cela vient du bout du monde, on va le prendre en compte. Mais ces facteurs ont un impact assez faible. Le plus important reste la nature du produit, si c'est de la viande ou des légumes." indique Elisa Jourde, co-fondatrice de Foodprint.

Selon leurs calculs, le plat de quinoa carottes représente seulement 100 grammes d'émissions de CO2 contre 1,2 kg pour le poisson pané et 1,4 kg pour le chou farci.

Des étudiants difficiles à sensibiliser

Chaque jour, le restaurant universitaire sert entre 1 500 et 2 000 couverts. Dans la file d'attente, très peu d'étudiants se penchent sur les nouveaux panneaux. Il y a ceux qui n'y prêtent même pas attention et ceux qui préfèrent manger des repas selon leur goût.

Quelques curieux avouent tout de même réfléchir à leur alimentation : "Je trouve que l'initiative est bonne. J'ai vu que le quinoa était plus bas donc cela va un peu m'influencer !" confie Catalina, en se dirigeant vers le self.

L'entreprise Foodprint est déjà implantée dans des restaurants universitaires et diverses entreprises. Ses fondateurs veulent désormais conquérir d'autres cantines collectives comme celles des établissements scolaires, des EHPAD ou encore des hôpitaux.

Selon l'entreprise, l'affichage de l'empreinte carbone des plats aurait permis en 2022 d'éviter 20 tonnes d'équivalent CO2. En 2023, ses fondateurs ambitionnent de réduire de 80 tonnes d'émissions de CO2.

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