Ils étaient plusieurs dizaines de représentants d'associations ce vendredi 9 mars devant le tribunal administratif de Grenoble, venus soutenir Brigitte Laurent, maire de Réaumont en Isère, convoquée par la justice pour un arrêté contre l'installation de compteurs Linky sur sa commune.
L'Etat conteste en justice l'arrêté municipal pris en septembre dernier, qui s'oppose à l'installation des compteurs électriques Linky sur la commune.
"Linky", c'est le nouveau compteur dit communicant déployé par Enedis, la filiale d'EDF. Il se veut plus précis et économe en énergie. Ses détracteurs pointent au contraire de nombreux défauts : sécurité défaillante, intrusion dans la vie privée et risques pour la santé.
La commune de Réaumont avance un argument juridique : elle revendique la propriété des compteurs existants, des compteurs exploités par le SEDI, le Syndicat départemental des énergies de l'Isère.
Depuis son lancement, en 2015, Linky suscite une contestation croissante en France , de collectifs d'usagers et de plus de 500 communes. Enédis compte installer 35 millions de compteurs en France d'ici 2021.
Reportage Xavier Schmitt, Christelle Nicolas