L'intersyndicale réclame de l'Etat un dialogue social approfondi pendant la crise du coronavirus, et estime que la stratégie gouvernementale est "suicidaire".
Une stratégie "suicidaire". C'est ainsi que l'intersyndicale iséroise qualifie la politique gouvernementale, dans une lettre ouverte adressée ce vendredi 10 avril au préfet du département. "Alors que le président de la République [appelle] au confinement le plus total,[...] la ministre du travail et le gouvernement appellent les entreprises à tout faire pour reprendre le travail alors que nous n’avons toujours pas atteint le pic de l’épidémie", dénoncent-ils.
La CGT, l'UNSA, FO ou encore Solidaires compte parmi les signataires du courrier, qui met en avant la "nécessité du dialogue social face aux enjeux sociaux". Et ainsi dénonce le côtoiement de "centaines de milliers de travailleurs-euses, de citoyen-nes, [prenant] le risque d’engager une « deuxième vague », auquel notre système de santé, déjà fortement éprouvé, ne pourra pas faire face."
Dans un communiqué de presse commun daté du 2 avril, l'intersyndicale avait déjà réclamé "la fermeture immédiate de l’ensemble des entreprises, services et collectivités considérés comme non indispensables à la vie de tou.te.s".
Parmi les autres revendications des syndicats, se trouvaient notamment le maintien intégral de la rémunération des travailleurs confinés, la réquisition des établissements de santé privés et des laboratoires pharmaceutiques, l'interdiction de licencier, la suspension des dividendes, ainsi que l'abrogation des ordonnances du 25 mars, qui modifient le droit du travail.