D'importants moyens de gendarmerie ont été déployés, dès 7h30 ce mardi 13 octobre, pour évacuer la ZAD de Roybon occupée depuis 6 ans par des opposants au projet de village de vacances de Center Parcs. Les cabanes des zadistes ont été détruites dans l'après-midi.
Une importante opération de gendarmerie a débuté tôt ce mardi 13 octobre sur la ZAD de Roybon a annoncé la Préfecture de l'Isère. 200 gendarmes ont été mobilisés. Le périmètre a été été verrouillé et la gendarmerie a procédé au recensement des personnes présentes ainsi qu'à des contrôles d'identité.
"Le 8 juillet dernier [...] le Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs a annoncé le retrait de son projet touristique à Roybon, en raison de l’occupation illégale du site depuis 2014 par un mouvement d’opposants et de la caducité de l’autorisation de défrichement du projet indispensable à sa réalisation. Une ordonnance d’expulsion a été sollicitée par les différents propriétaires [...]. Le juge a donné son accord le 5 octobre 2020 […] " peut-on lire dans un communiqué adressé à la presse.
Les huissiers des propriétaires n’ayant pu faire exécuter cette ordonnance à l’amiable, le préfet de l’Isère a donc "accordé le concours de la force publique et l’intervention de la gendarmerie nationale". Toujours selon le communiqué de la préfecture, "en application de ces décisions de justice, depuis 7h30 ce matin, sous l’autorité du préfet de l’Isère, les forces de l’ordre en appui des huissiers et accompagnées des services de secours et d’entreprises procèdent à l’évacuation des terrains occupés et à leur remise dans leur état originel. En effet, la présence d’occupants, sans droits ni titres, depuis plusieurs années a généré l’apport de détritus, de carcasses de véhicules, ainsi que l’édification de campements. Tous ces déchets seront évacués vers des filières de retraitement appropriées".
Après le départ des Zadistes, les forces de l'ordre ont procédé à la destruction de leurs cabanes. Une pelleteuse a été mobilisée, comme le montrent les images filmées par un journaliste de France 3 Alpes présent sur place.
Suite à l'évacuation du camp, trois personnes ont été placées en garde à vue pour "usage de stups, détention d’arme (munitions) et refus de prise d'empreintes aux fins de vérification identité", a-t-on appris en fin d'après-midi dans un communiqué du procureur de Grenoble.