Selon une étude de l'Insee publiée jeudi 1er décembre, la fréquentation touristique est en forte hausse en Auvergne-Rhône-Alpes pour la saison 2022 par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, et de façon bien plus marquée que dans le reste de l'hexagone, selon une étude de l'Insee publiée jeudi 1er décembre.
Cette année, la région Auvergne-Rhône-Alpes a attiré de nombreux touristes. Les derniers chiffres de l’Insee, portant sur la fréquentation touristique pour la saison 2022, le prouvent.
Dans une étude publiée jeudi 1er décembre, l’institut national de statistique note une forte hausse par rapport à 2019, avant la crise sanitaire. "La fréquentation touristique dépasse de 5,1 % le niveau d'avant-crise, en 2019, déjà exceptionnellement élevé", souligne l'Insee. Une hausse deux fois supérieure à celle observée nationalement (+2,7 %).
Les départements bénéficiant des hausses les plus importantes sont la Haute-Savoie (+8,3 %), l'Isère (+7,2 %) et la Haute-Loire (+7,1 %). La fréquentation est en baisse dans l'Ain (-7,9 %) et l'Allier (-0,9 %).
Les campings, hébergements les plus prisés
Dans le détail, la fréquentation des campings bondit par rapport à celle d'avant-crise (+10,1 %), portée par la clientèle résidant en France.
"Sur la saison, la fréquentation des campings dépasse les 13 millions de nuitées, effaçant le record de 2019", selon les auteurs de l'étude. Le camping reste à l'été 2022 "le premier mode d'hébergement touristique dans la région".
Les hôtels ont quant à eux enregistré 13 millions de nuitées, soit une hausse de 2,2 %. Les hôtels haut de gamme enregistrent les hausses les plus importantes (+12,9 % pour les hôtels classés 4 et 5 étoiles et -10 % pour les hôtels 1 ou 2 étoiles).
Une diminution de la clientèle étrangère
Selon l’Insee, toutes les catégories d'hébergement bénéficient de la reprise, uniquement du fait du retour de la clientèle résidant en France (+7,4 %).
"En 2022 comme en 2019, pendant la saison estivale, les clients étrangers des hôtels viennent principalement de l’Union européenne (Belgique, Allemagne, Pays-Bas), de Suisse et du Royaume-Uni. Après la crise sanitaire, ils sont cependant revenus dans des proportions différentes", indique l’étude.
Ainsi, la clientèle étrangère a globalement diminué de 5 %, avec une forte baisse du nombre de touristes britanniques (-12,2 %) et américains (-13,6 %) et une augmentation des touristes néerlandais (+25,3 %), belges (+8,1 %) et suisses (+4,7 %).
À l’inverse, la fréquentation des Britanniques a diminué de 12,2 %, celle des Américains de 13,6 %. Globalement, la fréquentation hôtelière des touristes non-européens a diminué entre 2019 et 2022 pour la plupart des pays.