Placée en liquidation judiciaire, l'entreprise Sintertech qui emploie 230 personnes en Isère a vu son activité prolongée jusqu'à fin décembre. Les syndicats veulent mettre cette période à profit pour trouver des solutions durables, appelant les constructeurs automobiles à intervenir.
"Il est encore temps d'éviter la disparition de l'entreprise", espère la CGT de Sintertech. L'équipementier automobile, implanté à Veurey-Voroise et Pont-de-Claix en Isère, a été placé en liquidation judiciaire par le tribunal de Grenoble le 15 octobre. Employant 300 personnes dont plus des deux tiers dans le département, la cessation de l'activité, fixée à fin décembre, a été un coup de massue pour les employés et les clients.Car l'entreprise spécialisée dans la métallurgie des poudres est la seule à maîtriser ce savoir-faire en France. Une compétence "unique" que la CGT espère sauver, faisant appel à Renault pour reprendre l'activité. "Les clients ont dû s'engager, avec le constructeur de la marque au losange comme chef de file, à supporter le compte d’exploitation pour la période de maintien d’activité", note l'union départementale CGT de l'Isère dans un communiqué.
Initialement, l'activité de l'entreprise devait cesser fin octobre, mais face à l'afflux de commandes à honorer, plusieurs clients ont formulé une demande de poursuite d'activité "afin d'obtenir leurs produits et de pouvoir se retourner". Les syndicats s'appuient sur cet investissement massif pour demander aux clients de Sintertech de s'engager dans la durée pour la poursuite de l'activité.
"Nous ne pouvons nous résoudre à cette liquidation. C'est pourquoi nous sollicitons les constructeurs Renault, PSA, les équipementiers, le ministère de l’Industrie et les régions concernées pour construire une solution perenne", lance la CGT, espérant que cette période de poursuite d'activité soit mise à profit pour finalement sauver Sintertech.